Grâce à la blockchain, il est possible, pour la première fois, de suivre de manière simple et fiable l’ensemble du trajet d’un produit, de la source au magasin. C’est une étape importante, car la production non durable d’aliments et de biens de consommation entraîne d’importants dommages pour l’environnement. La nouvelle plate-forme globale s’appelle «OpenSC» et est le résultat d’une collaboration entre le WWF et BCG Digital Ventures. «OpenSC marque un tournant qui augmente considérablement la transparence et la responsabilité», estime Thomas Vellacott, directeur général du WWF Suisse.
Scanner les produits avec son smartphone
L’adjonction, sur le produit, d’une étiquette numérique (tag RFID) sur le lieu de production permet aux entreprises de suivre leurs produits de manière simple et sûre le long de la chaîne de valeur. La blockchain non manipulable enregistre tous les mouvements du produit et peut également enregistrer des informations complémentaires, par exemple la température des aliments entreposés. La caméra d’un smartphone permet ensuite de scanner le code QR du produit et d’obtenir automatiquement des informations sur l’origine du produit, sa date et son mode de production, ainsi que sur ses transformations le long de la chaîne logistique.
OpenSC est à disposition de toutes les entreprises souhaitant démontrer que leurs produits ont été réalisés de manière respectueuse de l’environnement ou éthique. «Nous avons conçu cette technologie de manière qu’elle soit compatible aussi bien avec les déroulements existants des chaînes logistiques et systèmes de certification qu’avec des solutions basées sur la blockchain. C’est fantastique de savoir que des producteurs désireux d’offrir une transparence totale à leurs clients peuvent utiliser très rapidement OpenSC», confie Paul Hunyor, directeur de BCGDV et coprésident du World Economic Forum Council on the Future of Consumption.
Repas blockchain au WEF 2019
Ce 24 janvier, les produits tracés au moyen d’OpenSC seront servis au Forum économique mondial, à Davos, par le directeur général du WWF International, Marco Lambertini, et le directeur de BCGDV Stefan Gross-Selbeck. Les leaders économiques et les journalistes auront ainsi l’occasion de savourer un repas tout en s’informant en toute transparence sur l’origine du poisson dans leur assiette.