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PLEGALIM : Introduction de repas végétariens à la cantine, l’une des seules mesures intéressantes d’un projet de loi médiocre



La montagne a finalement accouché d’une souris. L’adoption cet après-midi du projet de loi agriculture et alimentation par l’Assemblée nationale est à l’image de l’ensemble de ce processus. Plein d’ambition au départ, avec la volonté affichée de transformer l’agriculture française, son vote définitif s’est fait sans éclat, décevant particulièrement les premières personnes concernées, les agriculteurs et agricultrices.

L’une des seules mesures à retenir, parmi quelques autres améliorations, est l’adoption d’un repas végétarien par semaine dans les cantines scolaires, à titre expérimental pendant deux ans. Au bout de ces deux ans, une étude sera menée afin de déterminer si cette mesure aura permis de réduire les coûts, le gaspillage alimentaire… (ce qui est le cas dans les villes qui ont déjà mis en place des menus végétariens hebdomadaires). 20% des produits devront également être issus de l’agriculture biologique.

« Afin d’être un atout pour les éleveurs français vertueux, il est essentiel que cette réduction des quantités de viande se fasse au profit de plus de qualité (viande issue d’élevages écologiques, produite localement, etc), rappelle Laure Ducos, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. L’enjeu sera également de s’assurer que les villes appliquent la loi et que les repas végétariens sont correctement cuisinés, pour qu’ils soient savoureux et qu’ils apportent tous les nutriments nécessaires aux enfants ».

Concernant le reste du projet de loi, Greenpeace affiche une réelle déception. Pas d’inscription de l’interdiction du glyphosate dans la loi, pas d’obligation de la protection des riverains des pesticides, presqu’aucune avancée en matière d’étiquetage, interdiction des élevages en cage seulement pour les bâtiments nouveaux ou en transformation, pas d’obligation concernant la prise en compte des coûts de production en matière de rémunération des agriculteurs…. « Ce projet de loi est un rendez-vous manqué qui ne permettra ni de rééquilibrer le rapport de force entre les agriculteurs et la grande distribution ni de sortir d’un modèle d’agriculture intensif et destructeur », conclut Laure Ducos.