Du coté de l’opposition, le ciel s’éclaircit pour Martine Aubry.
> Martine Aubry voit sa stratégie récompensée
La stratégie sobre et intransigeante de la patronne du PS paye enfin. Sa cote de satisfaction bondit de 6 points. Pour la première fois, elle rassemble plus de satsifaits que de mécontents et s’affirme de fait comme la personnalité forte de l’opposition. A l’inverse, sa grande rivale, Ségolène Royal poursuit sa descente aux enfers (- 3 points, 26 % seulement de satisfaits). François Hollande ne tire qu’un faible bénéfice de la campagne médiatique qui a entouré sa “candidature” à la présidentielle. Plus à gauche, comme souvent à l’approche d’un scrutin local, Marie-Georges Buffet rééquilibre la situation vis-à-vis d’Olivier Besancenot, toujours mal à l’aise lors de ce type de campagne.
> Le temps de Lionel Jospin semble révolu
Autre élément rassurant pour Martine Aubry, 55 % des Français ne souhaitent pas que Lionel Jospin, très présent dans les médias cette semaine, joue un rôle d’influence dans les mois et les années qui viennent. Le pourcentage n’est toutefois que de 41 % chez les sympathisants de gauche.
> Aux régionales, les Français ne tiendront pas compte des enjeux nationaux
Dernier enseignement qui valide la stratégie de la première secrétaire du PS (qui se refuse à trop “nationaliser” la campagne des régionales), 68 % des Français déclarent qu’ils voteront, aux élections régionales, en fonction des enjeux spécifiques à leur région.
Du coté du gouvernement, Borloo et Bachelot lourdement punis
> Le tandem Fillon-Sarkozy se stabilise
La cote de satisfaction du Chef de l’Etat reste inchangé, à 40 %, avec toutefois un nouveau décrochage chez les sympathisants de droite (-4%). Celle de François Fillon augment légèrement, de deux points, à 46 % de satisfaits, le Premier ministre se révélant particulièrement performant auprès des sympathisants de l’opposition (Modem et PS). On peut y voir les effets de son émouvante apparition aux obséques de Philippe Seguin.
> Les ministres les plus exposés payent leurs échecs
Tandis que l’exécutif semble épargné en cette période relativement consensuelle des voeux, les membres du gouvernement souffrent. Deux en particuliers, envoyés en première ligne sur des dossiers difficiles. Le ministre le plus apprécié, Jean-Louis Borloo, perd 5 points. Une conséquence directe de l’échec du Sommet de Copenhague, sur lequel il avait beaucoup misé. Roselyne Bachelot, elle, dégringole de 6 points. La ministre de la Santé est lourdement sanctionné pour sa gestion très approximative de la pandémie de Grippe A. Visiblement, ses explications n’ont pas convaincues. Avec seulement 35 % d’opinions positives, elle tombe à son niveau le plus bas depuis juin 2007. Le reste du gouvernement est plutôt orienté à la baisse. A noter tout de même que la cote d’Eric Besson ne semble pas affecté par les dérapages du débat sur l’identité nationale.
A lire dans le quotidien METRO et sur le site www.metrofrance.com
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