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L’Institut de Recherche pour le Développement doit conserver son intégrité


Les Verts communiquent : Les Verts s’inquiètent des évolutions que le gouvernement tente d’imposer à l’IRD et seront particulièrement vigilants sur l’issue du conseil d’administration de cet institut prévu le 23 juillet.

Cet institut est depuis sa fondation un opérateur de recherche, menant et réalisant une politique scientifique autonome, profondément pluridisciplinaire, autour des questions de développement et de rapports nord-sud. Ce travail est d’autant plus riche et précieux qu’il est effectué en étroite collaboration avec des équipes des pays concernés.

Cette production scientifique unique se double d’un soutien aux activités scientifiques dans les pays du sud, ce qui en fait un élément du rayonnement français à l’étranger. L’expertise qui découle de ces activités pourrait être une précieuse aide à la décision politique.

L’IRD a connu ces dernières années des évolutions fortes de ses structures. Mais à peine nommée début juin, la nouvelle direction a tracé la route d’une dissolution de fait de cet institut autonome dans l’agence de moyens (AIRD) crée en 2006. Si ce projet est mené à terme, la fonction d’opérateur de recherche deviendra impossible à mener, et l’autonomie scientifique sera réduite à celle de s’engager ou pas dans des projets tiers.

Cette transformation en profondeur est d’autant plus inquiétante qu’elle est similaire à celle que le gouvernement impose pour le CNRS : mais ici le ministère tente de la mener à la hussarde, là où la visibilité internationale du CNRS et la mobilisation de ses personnels l’oblige à la prudence. D’ailleurs, dans les deux cas, les conseils scientifiques, garants indépendants de la qualité du travail de recherche, s’opposent vigoureusement à ces évolutions : ils mesurent bien qu’il s’agit à terme d’un affaiblissement des capacités de recherche qu’aucune considération scientifique ne parvient à justifier.

Les motivations réelles du ministère sont ailleurs : comme il est écrit dans le bilan de la RGPP du 30 juin 2010, il s’agit de « renforcer la capacité du ministère et des organismes de contrôle à piloter les activités de l’ensemble des acteurs autonomes d’enseignement et de recherche ». Les Verts récusent cet objectif, en contradiction flagrante avec la liberté académique qui est une condition incontournable de la qualité de la recherche, et qui constitue une négation de l’autonomie tant vantée par ailleurs.

Les Verts réaffirment leur engagement pour la liberté de la recherche et une véritable autonomie des acteurs académiques dans un cadre défini de manière transparente et démocratique.

Les Verts

Contact : Laurent Audouin, responsable de la commission Recherche et Enseignement Supérieur, 06 85 16 47 60