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Glyphosate : la France doit voter contre dans tous les cas



Les Etats membres de l’Union européenne doivent se prononcer aujourd’hui sur la ré-autorisation du glyphosate. Au dernier moment, la Commission européenne pourrait amender sa proposition, en demandant une ré-autorisation plus courte, sur 5 voire 7 ans, et non plus sur dix ans.

Une manœuvre qui pourrait être lourde de conséquences : certains pays, dont la France, pourrait alors voter en faveur de la ré-autorisation de ce pesticide, jugé comme probablement cancérogène par le Centre International de Recherche contre le Cancer.

« La France s’est déjà prononcée pour une interdiction sur dix ans. Cela doit etre également le cas pour une ré-autorisation sur 5 ou 7 ans. Le gouvernement ne doit pas flancher dans la dernière ligne droite », commente Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. « Ce qui est extrêmement inquiétant dans cette proposition, c’est qu’à aucun moment, la Commission ne mentionne des restrictions ou une possible interdiction dans les années à venir. Si cette proposition est votée telle quelle aujourd’hui, on repart pour au moins cinq ans de statut quo avec ce poison, ce qui est incompatible avec la promesse de Nicolas Hulot de sortir du glyphosate avant la fin du quinquennat ».

« Arrêtons de tergiverser. Les dangers sont là, le rôle des lobbies est manifeste, la France doit agir ». La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a hier elle-même demandé une interdiction au plus vite tout comme plus d’un million de citoyens européens qui se sont prononcés contre le glyphosate. Des réseaux agricoles, comme le réseau Civam, se sont eux aussi manifestés pour une interdiction.