Pour le 4e trimestre 2016, les employeurs interrogés par ManpowerGroup en France manifestent des intentions d’embauche positives pour le deuxième trimestre consécutif. Après corrections des variations saisonnières, la prévision nette d’emploi[1] atteint +2% au quatrième trimestre 2016. Identique à celle du trimestre précédent, elle progresse de 4 points en comparaison annuelle. Sur les dix secteurs d’activité étudiés, les employeurs des secteurs de l’Industrie manufacturière et de la Construction sont les plus optimistes.
Des perspectives d’embauche encourageantes dans l’Industrie manufacturière et la Construction
Les employeurs de cinq des dix secteurs d’activité étudiés prévoient une augmentation de leurs effectifs au dernier trimestre 2016. Les perspectives les plus prometteuses concernent l’Industrie manufacturière, qui poursuit l’embellie amorcée au 3e trimestre, avec une prévision nette d’emploi de +9%, soit un gain de 3 points en comparaison trimestrielle, et 9 points en comparaison annuelle. La confiance est de retour dans le secteur de la Construction, dont la prévision nette d’emploi atteint +4%, en croissance de 3 points en comparaison trimestrielle et 7 points en comparaison annuelle.
Les employeurs des grandes entreprises affichent les signes les plus encourageants pour la fin d’année
Dans trois des quatre catégories d’entreprise, les employeurs anticipent une hausse de leurs embauches pour le dernier trimestre avec un solde net de +10% pour les grandes entreprises, +6% pour les petites et +2% pour les moyennes entreprises. Les effectifs devraient en revanche rester stables dans les TPE.
« Les grandes entreprises profitent naturellement de la faiblesse du prix du baril de pétrole et de la baisse de l’euro qui boostent leurs exportations. Ce sont également les premières concernées par le pic d’activité commercial de fin d’année notamment pour celles du secteur de la grande consommation. Les PME continuent de bénéficier pour leur part des mesures gouvernementales, notamment la prime à l’embauche instaurée dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi. Le moral des employeurs est bon, et leur confiance en l’avenir se traduit par une dynamique des embauches dans la plupart des entreprises », analyse Alain Roumilhac.
La région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) anticipe un marché de l’emploi dynamique
Dans les 25 pays de la région EMEA, les employeurs prévoient unanimement une évolution positive des embauches. La prévision nette d’emploi progresse dans 12 pays et stagne dans 7 en comparaison trimestrielle ; elle gagne du terrain dans 16 pays et stagne dans 2 en comparaison annuelle.
Les employeurs d’Irlande et d’Israël, avec un solde net de +12 %, sont les plus optimistes de la région pour le prochain trimestre. Les perspectives les moins réjouissantes émanent de la Belgique, la Finlande, l’Italie et la Suisse, avec une prévision nette d’emploi à +1%.
[1] Le Baromètre Manpower des perspectives d’emploi pour le 4e trimestre 2016 a été réalisé dans 43 pays et territoires, du 20 juillet au 2 août 2016, auprès de 59 000 employeurs environ issus d’entreprises privées et d’organismes publics, dont 1 003 employeurs en France. L’étude analyse les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin décembre 2016, par rapport au trimestre actuel ? ». Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce Baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse. Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi. Seule étude de ce type, cette enquête prospective interroge des entreprises qui ne sont pas issues du fichier clients de Manpower. Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme.