Les Bâtonniers Daouda Diop, du barreau de Reims, et Christian Charrière-Bournazel, du barreau de Paris, avocats du Président Lamine Diack, ont pris connaissance de l’interview que M. Gabriel Dollé a cru bon de devoir accorder au quotidien L’Équipe, interview reproduit dans les pages 42 et 43 du numéro du vendredi 24 juin 2016.
Cette confession, à laquelle ni les avocats soussignés ni leur client n’ont l’intention de répondre, mérite d’être traitée avec la plus grande circonspection et le plus grand mépris.
Au lieu de se préoccuper de sa défense dans le respect du secret de l’instruction, M. Gabriel Dollé a fait le choix de livrer sa version des faits à l’opinion publique en prenant le ton de l’innocence injustement soupçonnée. Il est exclu que M. Gabriel Dollé ait pu trouver un interlocuteur judiciaire pour négocier avec lui un allégement de son sort en échange d’une délation fût-elle mensongère. On est fondé à se demander ce qui a pu le pousser à s’exposer de la sorte et à incriminer sans mesure le Président Lamine Diack.
Pour ce qui les concerne, les avocats soussignés et leur client n’entendent pas comparaître devant le tribunal de l’opinion publique. Les avocats se bornent à rappeler que leur client conteste formellement les accusations de corruption formulées contre lui.