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Accord climatique: le WWF demande une mise en œuvre cohérente



Le Conseil fédéral ne veut prendre aucune nouvelle mesure afin de mettre en œuvre l’accord de Paris sur le climat. Les mesures proposées sont totalement insuffisantes pour parvenir à atteindre les objectifs parisiens et font pâle figure comparées à celles d’autres pays.

Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui l’accord de Paris sur le climat, par lequel les Etats veulent empêcher les changements climatiques dangereux en limitant la hausse des températures à 1,5 ou même 2 degrés Celsius. Il a également fixé les objectifs de la politique climatique helvétique et, ainsi, la contribution de la Suisse à l’accord de Paris. Le WWF est déçu que l’on reste bien en deçà des mesures nécessaires et que le Conseil fédéral ne veuille pas apporter de contribution supplémentaire. Comparée à d’autres pays, les objectifs helvétiques sont minces.

Pour le WWF, il est inacceptable que le gouvernement ignore ainsi l’accord de Paris. «Le Conseil fédéral ne devrait pas se limiter aux mesures bien perçues à court terme sur l’échiquier politique, mais réfléchir aux nécessités à long terme», ajoute Patrick Hofstetter, responsable climat et énergie au WWF Suisse. «En matière de protection du climat, toujours choisir la solution la plus confortable revient à jouer avec notre avenir.»

Afin de suivre ne serait-ce que le rythme de l’UE et des Etats-Unis, la Suisse devrait baisser ses émissions de CO2 deux fois plus rapidement que prévu après 2020. Pour respecter l’accord de Paris, il faudrait même aller trois fois plus vite. Le gouvernement manque donc une nouvelle fois aux promesses faites à Paris.

Les trois exigences les plus importantes du WWF sont :

– Le Conseil fédéral doit pleinement profiter de toutes les possibilités offertes par la loi sur le CO2 et augmente ses objectifs à court terme de 40%, dans le sens de l’accord de Paris.

– Le trafic est le problème climatique no 1 de la Suisse. Une diminution des subventions pour le trafic aérien et une taxe incitative pour le transport des personnes par la route, (analogue à la RPLP) permettrait d’introduire le principe du pollueur-payeur et de faire diminuer les émissions.

– Pour l’après-2020, la Suisse a besoin d’objectifs climatiques cohérents avec l’accord de Paris.