Un nouveau brouillon d’accord mondial sur le climat vient d’être publié. Il s’agit probablement de l’avant-dernière version. Tous les choix déterminants sont encore entre crochets.
Hier, le Réseau Action Climat a lancé un cri d’alerte, face aux risques de plus en plus prononcés de voir la COP21 se solder par un accord au rabais. Un accord injuste, incapable de nous remettre sur une trajectoire de réchauffement en deçà du seuil de 1,5°C.
Il reste 24 heures pour réinjecter de l’ambition dans ce texte. Les opposants les plus évidents à un accord ambitieux (comme l’Arabie saoudite) sont l’arbre qui cache la forêt. Tous les compromis qui sont en train de se faire derrière des portes closes, sans sursaut ni éclat de voix, répondent encore à des intérêts nationaux de court terme. Aucun pays ne défend vraiment l’intérêt des populations, des plus vulnérables, des pays menacés. Tous les pays sont responsables de la conclusion de l’accord de Paris : les grands pollueurs doivent arrêter d’entraver la transition énergétique et de prendre en otage la négociation. Les pays qui subissent cette pollution doivent refuser des compromis au rabais et protéger les fonctions vitales qui permettront de progressivement rectifier le tir.
Privé de ses fonctions vitales, l’accord de Paris donnera raison à tous ceux qui se battent pour préserver leurs droits à polluer. Un tel accord serait inadmissible.