Greenpeace vient de lancer une nouvelle opération de financement participatif (1) sur le web afin de collecter 40 000 euros qui aideront deux projets d’agriculture écologique à voir le jour. Le premier concerne l’achat par des agriculteurs vendéens d’un « toaster » permettant de faire griller des graines pour l’alimentation de leurs vaches. Le deuxième projet concerne la plantation de 10 kilomètres de haies en Normandie. 100% de la somme collectée par Greenpeace sera reversée aux porteurs de projets.
Greenpeace a sélectionné ces deux projets en partenariat avec la Fédération nationale des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (FNCIVAM), qui représente 140 groupes composés de près de 13 000 agriculteurs et ruraux. Les CIVAM se donnent comme mission de rechercher et tester, en fonction des réalités territoriales, une multitude de nouvelles pratiques pour conjuguer aspirations environnementales, économiques et sociales, et constituer des références transmissibles à tous.
Pourquoi ce financement participatif ?
« Ces deux projets montrent que des pratiques alternatives au modèle agricole productiviste se développent sur le terrain, déclare Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace. Grâce à l’argent collecté, nous souhaitons les aider de manière très concrète. Mais nous voulons aussi faire largement connaître ces initiatives et faire entendre la voix des agriculteurs qui en sont à l’origine. »
« Il existe de nombreux autres projets agricoles tout aussi enthousiasmants que ces deux-là, poursuit-elle. Ils sont viables économiquement et sont respectueux à la fois des hommes et de l’environnement. Il est primordial que ces pratiques agricoles bénéficient d’un soutien large et prioritaire de la part des pouvoirs publics. »
Zoom sur le toaster, outil au service de l’autonomie alimentaire
Zoom sur les haies et leurs nombreux avantages
Les bénéfices écologiques et agronomiques de ces barrières naturelles sont largement éprouvés. Les haies abritent de nombreux insectes utiles pour lutter contre les ravageurs des cultures, attirent des insectes pollinisateurs très précieux, freinent le ruissellement et ralentissent l’érosion des sols. Elles sont donc bénéfiques aux nappes phréatiques et à la lutte contre les inondations. De plus, elles protègent les cultures et les animaux du vent. Enfin, les agriculteurs normands impliqués dans le projet prévoient de tailler les haies pour en récolter le bois et alimenter une chaudière. Cette démarche leur permettra d’augmenter l’autonomie énergétique de leurs fermes et de réaliser des économies.
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(1) En mai dernier, une opération de financement identique, en partenariat avec la FADEAR, avait permis de collecter 40 000 euros pour contribuer à la création d’une Maison des semences paysannes dans le Lot et à la réalisation de diagnostics d’agriculture paysanne en région Centre.