L’agence britannique de l’OCDE a retenu la plainte du WWF contre la compagnie britannique pétrolière Soco International. Elle a annoncé un examen approfondi des faits. Le WWF reproche à l’entreprise de systématiquement violer les droits de l’homme et de l’environnement dans le cadre de ses projets de prospection pétrolière dans la région du Parc national des Virunga. SOCO met sciemment en péril la population et les animaux de cette région.
La décision de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économiques) confirme les soucis du WWF à l’égard du plus ancien parc national d’Afrique. Et elle envoie un signal fort à l’économie et aux industries. «Les entreprises ne peuvent plus se permettre de ne pas respecter les standards sociaux et environnementaux», déclare Doris Calegari, responsable de la protection des espèces au WWF Suisse. Cette décision constitue en outre un précédent qui va permettre aux protecteurs de la nature de combattre les menaces environnementales avec l’appui de l’OCDE.
Le WWF exige que Soco mette immédiatement un terme à ses projets de prospection pétrolière. Le WWF dénonce, dans sa plainte, le fait que Soco ait eu recours à des forces de sécurité congolaises pour intimider, menacer et détenir illégalement des opposants locaux. Elle aurait en plus procédé à de la rétention d’information quant aux risques sociaux et environnementaux envers les personnes concernées. La propre évaluation de Soco montre que la seule prospection pétrolière pourrait déjà mettre en péril le fragile écosystème des Virunga. Des pollutions, destruction d’habitats et du braconnage sont également à craindre. Ce sont les conditions de vie de plus de 50‘000 personnes qui seraient remises en question. L’agence de l’OCDE examine les objections du WWF et amorce ainsi un processus au cours duquel Soco va être amené à prendre position.
Plus de 600‘000 personnes ont déjà signé la pétition que le WWF a lancée contre les projets pétroliers de Soco. Et le comité de l’UNESCO a demandé à la République démocratique du Congo d’annuler les concessions pétrolières déjà accordées. Le parc national est un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979. Sur la pression du WWF, le groupe pétrolier français Total, au bénéfice d’une concession, a déjà annoncé publiquement qu’il abandonnait tout projet dans les sites UNESCO.
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