Le WWF et les autres ONG ont quitté les négociations sur le climat qui se déroulent à Varsovie. Au lieu de progresser, les discussions reculent. Et rien n’indique qu’elles pourraient évoluer dans la bonne direction. Conséquence: les organisations environnementales claquent la porte.
A 14h aujourd’hui, les représentations des grandes ONG ont quitté le stade national de Varsovie et la conférence COP 19 sur le climat – c’est la première fois que cela arrive dans l’histoire de ces négociations. Les organisations manifestent ainsi résolument contre le manque d’engagement de l’industrie et des pays émergents. «Les négociations ne sont pas seulement restées au point mort, elles ont même reculé sur certains points importants. Pendant que nous entendons que les émissions globales de CO2 ont atteint un pic, la plupart des Etats sont venus à Varsovie les mains vides», commente Ion Karagounis, représentant du WWF Suisse sur place. Au lieu de renforcer la protection du climat, de nombreuses parties ont essayé de la miner. La coupe est pleine. «Notre sortie est un message aux gouvernements: prenez donc la protection du climat au sérieux.»
Les négociations de l’an passé ont été riches en frustrations et en revers. Pourtant, les ONG n’ont jamais cessé de s’engager afin de mettre en œuvre des solutions constructives. Mais ces derniers jours à Varsovie ont été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Aucune feuille de route pour parvenir à un accord dans deux ans n’est en vue. Les objectifs de réduction des gaz à effets de serre d’ici à 2020 sont insuffisants, voire affaiblis. Il n’y a guère d’entente non plus en ce qui concerne un fonds vert promis pour aider les pays en voie de développement à s’adapter aux changements climatiques. Et la direction polonaise de la conférence n’a rien entrepris pour montrer que la protection du climat est plus importante que leur industrie du charbon.
Le départ de Varsovie est un non à cette COP pas crédible, mais pas un refus des négociations. Ion Karagounis le souligne: «Nous partons non pas parce que les négociations ne sont pas importantes, mais au contraire, parce qu’elles sont capitales.»
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