Son origine reste un mystère, mais 215 millions de voitures particulières et d’utilitaires portent depuis 1913 ce logo sur leur calandre.
Le nœud papillon, emblème de Chevrolet célèbre dans le monde entier, fête son centenaire cette année avec 25 lancements de produits tout en continuant sa route avec la nouvelle signature de la marque « find new roads », même si ses origines demeurent toujours incertaines.
C’est en 1913 que William C. Durant, le cofondateur de Chevrolet, appose pour la première fois l’emblématique nœud papillon Chevrolet sur la Chevrolet H-2 Royal Mail 1914 et la Baby Grand H-4, en le centrant sur l’avant des deux modèles.
Le nœud papillon a depuis figuré sur 215 millions de Chevrolet au cours du siècle dernier, dont 60 millions roulent toujours. Toutes les 6,39 secondes se vend une Chevrolet, sous forme de berline particulière, de crossover ou de véhicule utilitaire, dans l’un des 140 pays où Chevrolet est diffusé. La marque enregistre cette année des ventes record au premier semestre, puisqu’elles se montent à 2,5 millions unités. Le centenaire du nœud papillon est marqué par de nombreuses nouveautés, comme l’arrivée de la compacte Cruze aux Etats-Unis équipée du Clean Turbo Diesel, ou celle du petit SUV urbain Trax sur 40 marchés internationaux.
« Le nœud papillon Chevrolet est connu dans le monde entier et est devenu synonyme de l’ingéniosité américaine, » souligne Tim Mahoney, Chief Marketing Officer de Chevrolet. « Que vous vouliez tracter des remorques de plusieurs tonnes sur des pistes rocailleuses à bord d’un pick-up Silverado ou que vous fassiez de la ville à bord d’une Spark électrique, c’est toujours le nœud papillon Chevrolet qui ouvre le parcours. »
Mais même âgé de 100 ans, le nœud papillon garde sa part de mystère, puisque ses origines restent incertaines. On prétend aussi bien que le logo a été inspiré à Durant par un motif de papier peint vu dans un hôtel parisien, que par un encart publicitaire paru dans un journal qu’il a vu lors de vacances à Hot Springs, en Virginie.
La femme et la fille de Durant ont quant à elles chacune leur version de l’histoire.
Selon Margery Durant, qui a publié en 1929 un livre de souvenir intitulé My Father, Durant griffonnait parfois des logos sur les nappes en papier des restaurants où il dinait. « Je pense que c’est un soir, entre le potage et le poulet, qu’il a esquissé le dessin que toutes les Chevrolet arborent jusqu’à présent, » écrivait-elle.
Mais dans une interview de 1968, la veuve de Durant, Catherine, affirmait que le dessin du nœud papillon était lors d’un séjour à Hot Springs en 1912. En lisant son journal dans la chambre d’hôtel, Durant a remarqué un motif et se serait exclamé : « Je pense que cela ferait un très bon emblème pour Chevrolet. » Malheureusement, Mme Durant n’a jamais précisé à quoi ressemblait ce motif, ni comment il aurait été exploité.
Ce détail a éveillé la curiosité de Ken Kaufmann, historien et journaliste au magazine The Chevrolet Review, qui a voulu vérifier l’information. Dans le numéro du 12 novembre 1911 du journal The Constitution publié à Atlanta, il a retrouvé une publicité pour The Southern Compressed Coal Company qui vantait le Coalettes, un fuel liquide destiné au chauffage. Le logo du Coalettes était un nœud papillon penché très semblable à la forme qui deviendrait bientôt le symbole de Chevrolet.
Etait-ce ce logo – ou un très proche – qui figurait dans une publicité qu’allaient voir l’année suivante William Durant et son épouse, quelques états plus au Nord ? La date du journal ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, puisque la création officielle de Chevrolet Motor Company n’allait intervenir que neuf jours après. La première publicité utilisant le nœud papillon de Chevrolet parut dans l’édition du 2 octobre 1913 du Washington Post avec la mention : « Exigez ce logo » au-dessus de l’emblème.
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