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Déchets nucléaires : qui peut encore se satisfaire de cette démocratie pervertie ?


Le « débat public » sur l’enfouissement des déchets nucléaires n’en finit pas de démontrer combien le système décisionnel a été jusqu’alors vicié, combien la démocratie est pervertie. Néanmoins il a eu le mérite, bien malgré lui, de mettre au grand jour combien en est devenue massive l’exaspération des populations impliquées. Le leçon, par les gouvernants et décideurs, a-t-elle porté ? Illustration magistrale par un quotidien de la région de Bure, par qui nous parvient cette information…

La Haute-Marne, subissant avec la Meuse le projet d’enfouissement de BURE, voit le Conseil général se réunir en séance plénière ce vendredi après-midi. Ordre du jour, un sujet unique : le projet d’enfouissement à Bure. Quant au but annoncé, il satisferait, justement, tout esprit démocrate : délivrer aux élus conseillers généraux un maximum d’information sur le sujet. Exercice fort tardif, mais pour bien faire ne dit-on pas qu’il n’est jamais trop tard ? Pour bien faire ? Renseignements pris auprès des services du Conseil général, seule l’agence Andra, promoteur du projet d’enfouissement, est invitée à s’exprimer. Curieux, ce son de cloche unique. Mais peut-être une séance suivante verra-t-elle d’autres acteurs invités à exprimer des arguments complémentaires, contradictoires et éclairants ? Réponse des services concernés : non, aucune séance de ce genre n’est programmée. Ainsi donc, pour un dossier aussi polémique et décrié, seront escamotés tous les vices techniques et géologiques soulevés par nombre de scientifiques, toutes les questions éthiques fondamentales mises au jour par un groupe de réflexion, tous les aspects économiques négatifs liés au projet (combien d’emplois perdus, par exemple, si un tel projet allait à terme), etc. Rien de tout cela, le porteur du projet et point final. Comme dirait le quotidien cité : « le Conseil général a à cœur de livrer un maximum d’informations sur le sujet à destination de ses membres élus ». Ils en disent quoi, eux, ces élus par le peuple ?

Manifestement, les – très mauvaises – habitudes ont la vie dure. Lourdement discrédités, comment ces gens-là peuvent-ils être encore et à ce point sourds et aveugles au monde qui les entoure ? Comment peuvent-ils ignorer cette société qui aspire à un vrai changement de fonctionnement, à une démocratie réelle, partagée par tous, vivante ?

S’entêter ou régénérer, nous sommes à l’heure des choix

Nota : le Conseil général de Haute-Marne, présidé par Monsieur Bruno Sido, se voit offrir chaque année 30 millions d’euros (si !) versés par un « GIP Haute-Marne » présidé… par Monsieur Sido lui-même… qui, en tant que sénateur (eh oui), se trouve également être président de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques), cet Opecst qui a fort influencé le parlement (Assemblée nationale et Sénat) pour choisir l’option enfouissement pour les déchets, avec la clé cet arrosage financier massif pour la Haute-Marne (et la Meuse voisine) (1). Moralisation de la vie publique ? Loi sur les cumulards ?

(1)   investigation > l’équation de Bure

BURE : contrairement aux lamentations des pseudo-démocrates, jamais le DEBAT n’a été aussi actif

Ø  sur www.cigeout.com

Ø  sur la tournée des ‘Hâleurs du débat’ > www.lehalagedudebat.wordpress.com

Ø  par des interventions devant les CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) de Champagne-Ardenne puis de Lorraine

Ø  par des interventions au sein de partis politiques (Ile de France en juillet, Isère en août, Champagne-Ardenne en octobre)

Ø  par le « Petit festival contre grosse poubelle » à BONNET dernier w-end d’août

Ø  par un cycle de débats, à destination des populations de la région de Bure :

après le succès, en qualité, de celui de Bar-le-Duc ce jeudi 4 juillet

le prochain > Mercredi 10 Juillet : Chaumont / Salle des fêtes / 20H


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