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Deux tigres braconnés par semaine


Un nouveau rapport de Traffic indique que les parties de plus de 1400 tigres ont été saisies en Asie ces 13 dernières années . Chaque semaine, deux tigres perdent la vie pour être utilisés dans la médecine traditionnelle asiatique.

Un nouveau rapport de Traffic – un programme commun de l’UICN et du WWF– le prouve: ces 13 dernières années, des parties d’au moins 1425 tigres ont été retrouvées dans des saisies confisquées. Ils proviennent de 12 pays sur les 13 qui abritent aujourd’hui encore des tigres en liberté. Seule exception: le Cambodge où aucune saisie n’a été effectuée pendant cette période.

En clair: chaque semaine deux tigres sont braconnés pour leurs os, leurs dents, leurs griffes, leur peau et leur crâne. Les 89% des saisies ont été effectuées en dehors de zones protégées. Cela confirme que la volonté du WWF de mettre en œuvre des mesures contre les trafiquants en dehors des parcs est centrale, afin de briser la chaîne du commerce illégal.

Le rapport «Reduced to Skin and Bones Revisited» a été présenté aujourd’hui à la conférence internationale de la CITES qui se tient à Bangkok. Un constat effrayant de l’étude: le braconnage de tigres vivants a encore augmenté ces dernières années. Depuis la dernière réunion de la CITES il y a trois ans, 61 tigres vivants ont été saisis. Cela représente la moitié de toutes les saisies (123) qui ont été enregistrées depuis 2000.

Le rapport le prouve clairement: le commerce illégal de tigres, de leurs parties et des produits dérivés est et demeure une menace constate qui met en péril la sauvegarde des populations de ce félin. A l’heure actuelle, il ne reste plus que quelque 3200 spécimens en liberté. Ce puissant prédateur est donc clairement au bord de d’extinction. Les Etats qui comptent les derniers représentants sont: le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Myanmar, le Népal, la Russie, la Thaïlande et le Vietnam.

Le WWF et TRAFFIC demande à ces nations d’appliquer les mesures d’interdiction du commerce et de combattre plus sévèrement la criminalité organisée autour du trafic des parties de tigre.