Greenpeace se félicite de l’annonce faite par Volkswagen hier soir (http://bit.ly/YSrx4n), à la veille du salon de l’auto Genève, de s’engager à réduire les émissions de CO2 de sa flotte de véhicules neufs à 95 g CO2 /km d’ici 2020. Le constructeur a précisé que cet objectif serait atteint sans avoir recours aux failles du système de comptabilisation des émissions (appelées aussi échappatoires).
« Cet engagement de Volkswagen est une bonne nouvelle et représente une avancée concrète pour limiter les émissions de CO2 liées aux transports en Europe« , déclare Sébastien Blavier, chargé de campagne Energie-Climat pour Greenpeace. « Le premier constructeur européen montre que réduire les émissions de CO2 profite non seulement à l’environnement, au porte-monnaie des automobilistes, mais également à l’industrie elle-même. »
Greenpeace a entamé en 2011 une campagne publique contre Volkswagen pour que la marque s’engage à soutenir une réglementation européenne ambitieuse en matière de CO2. Depuis, un demi-million de personnes se sont mobilisées et Greenpeace a mené des actions à l’occasion des grands salons automobile en Europe, comme récemment au Mondial de l’Auto à Paris en 2012.
La nouvelle réglementation bientôt votée à Bruxelles
L’engagement de Volkswagen survient à un moment clé : l’Europe va examiner dans les semaines à venir la nouvelle réglementation visant à limiter les émissions de CO2 pour les voitures en Europe.
« Le premier constructeur européen nous montre qu’atteindre un objectif de 95g CO2 /km d’ici 2020 sans échappatoires est possible », poursuit Sébastien Blavier. « Les dirigeants politiques européens, notamment les Français, doivent s’en inspirer. »
Les autres constructeurs doivent imiter Volkswagen
L’engagement de Volkswagen doit être imité par les autres constructeurs. C’est le cas de Renault notamment, qui ambitionne de compter parmi les trois premiers constructeurs automobiles mondiaux émettant le plus faible niveau de CO2 d’ici 2015 (http://bit.ly/WsD0uW). Mais le constructeur français reste étonnamment silencieux sur ce sujet. Si tous les constructeurs européens de voitures suivaient l’exemple de Volkswagen, les émissions de CO2 liés aux voitures individuelles diminueraient ainsi de 10%.
Une ombre au tableau
Un ombre subsiste au tableau des engagements pris par Volkswagen hier : son obstination à soutenir, par principe, le recours en Europe aux « super crédits » pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 alors qu’il affirme ne pas en avoir besoin. Ce dispositif permet aux constructeurs de tricher en comptabilisant plusieurs fois les véhicules sobres qu’ils vendent afin de faire baisser artificiellement leur moyenne CO2 globale.