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Sommet anti-social


Les Verts communiquent : Le sommet de l’Elysée du 10 mai apparait de plus en plus comme la relance de la politique anti-sociale menée par Nicolas Sarkozy depuis le début de son mandat. La lettre de cadrage de Matignon révélée hier confirme cette orientation.

Sur fond de crise grecque, alibi commode pour le gouvernement, il s’agit bien d’un plan de rigueur au détriment des politiques sociales, de l’emploi et des ménages que le gouvernement prépare en ce moment.

Comme on pouvait s’y attendre ni le bouclier fiscal, ni les exonérations de charges sur les heures supplémentaires, ni la baisse de la tva sur les restaurateurs ne sont remises en cause, alors que ces mesures injustes et onéreuses n’ont produit aucun résultats en terme d’emploi ou pire ont contribué à aggraver la situation.

Aucune mesure n’est proposée pour trouver de nouvelles recettes. Alors que les revenus du patrimoine ont augmenté quatre fois plus vite que ceux du travail ces dernières années selon l’INSEE, alors que les dividendes versés aux actionnaires ne cessent d’augmenter tandis que la masse salariale baisse, le gouvernement n’envisage en rien de faire contribuer les bénéficiaires au financement des politiques sociales ou publiques. La chasse aux niches fiscales fait l’objet de voeux pieux mais on ne voit aucune concrétisation aujourd’hui.

En demandant aux ministres une diminution des dépenses d’intervention de l’Etat c’est aux aides aux ménages et à la politique de l’emploi que s’attaquent en priorité Nicolas Sarkozy et François Fillon : exonération de charges aux TPE qui embauchent en cdi, contrats aidés, aides personnalisées au logement, RSA, allocations adultes handicapés, aide exceptionnelle aux ménages les plus modestes, subventions sectorielles dans les transports, le logement, l’agriculture et aux collectivités locales…

Bref tous les secteurs qui nécessitent des investissements pour s’adapter à la crise écologique et sociale et qui seraient créateurs d’emplois durables seront donc sacrifiés.

Le gouvernement s’enfonce dans une logique injuste et inefficace sur le plan économique qui aggravera encore les inégalités déjà insupportables, ne créera pas d’emplois, et augmentera les déficits sociaux.

Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumegas,
Porte-parole