Lundi 10 mai ont été publiés dans le quotidien Metro les résultats complets de la vague de mai du baromètre politique Metro-Krief group réalisé par OpinionWay.
En voici, les principaux enseignements selon la rédaction de Metro :
MINÉS PAR LA CRISE ÉCONOMIQUE, LES FRANÇAIS REDONNENT UN PEU DE CRÉDIT AU GOUVERNEMENT
> Interrogés sur le contexte économique, les Français font preuve d’un extrême pessimisme. 78 % estiment que que le crise n’est pas encore terminée ou va encore s’aggraver. Cette dernière opinion a augmenté de 9 points depuis février dernier. Les effets de la crise grecque sont dévastateurs pour le moral des Français. Dans ce contexte noir, 71 % des personnes interrogées ne font pas confiance au gouvernement pour “améliorer la situation dans le domaine de l’emploi”. Le fatalisme prévaut donc mais, de manière paradoxal, il ne s’accompagne pas d’une défiance accrue envers les dirigeants du pays.
> En effet, pour la première fois depuis janvier 2010, la cote de satisfaction du Président de la République remonte, de 31 % en avril à 36 % en mai. Elle reste à un niveau très bas mais la nouvelle posture adopté par Nicolas Sarkozy, plus discret, plus “calme”, ainsi que le virage politique amorcé en direction des électeurs de droite traditionnels a permis de stopper la dégringolade. Le premier ministre lui gagne sept points, à 46 % de satisfaits. Il équilibre quasiment la répartition entre satisfaits et mécontents, une excellente performance qui montrer que la nouvelle ligne gouvernementale, “humilité, travail, présence sur le terrain, retour aux “basiques” de la droite” est payante. D’ailleurs, c’est l’ensemble du gouvernement, lourdement pénalisé au lendemain des régionales, qui bénéficie d’un regain d’image. A l’exception de Frédéric Mitterrand, dont la cote est stable, tous les Ministres voient leur indice de satisfaction augmenter, avec une hausse particulièrement spectaculaire pour Jean-Louis Borloo (+ 9 points) qui retrouve sa popularité habituelle grâce à une présence accrue, permise par les débats sur le Grenelle II. Eric Woerth, qui a négocié en douceur l’amorce du débat sur les retraites, gagne pour sa part six points.
> Du coup, les leaders de l’opposition, poussés en avril par le vent des Régionales, retombent un peu. Martine Aubry et Cécile Duflot perdent deux points de satisfaction chacune. Il est vrai que le paysage de l’opposition a été beaucoup occupé ce mois-ci par un absent, Dominique Strauss-Kahn, mis en avant par ses fonctions au FMI et par un important buzz médiatique. A noter pour finir que ce sont les tenants d’un discours plus radical, notamment vis à vis de la crise économique, qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Marie-George Buffet gagne 4 points (42 % de satisfaits), Olivier Besancenot grimpe de 3 points (38 % de satisfaits) et Jean-Marie Le Pen 3 points (22 % de satisfaits, un taux qui a doublé en l’espace d’un an !). Cela suggère que, face à la crise, une partie de l’opinion est sans doute en train de se radicaliser.