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L’Indicateur Trimestriel du Moral des Industriels bas-normands* [ITMI] – 3ème trimestre 2012 –


Nouvelle baisse du moral des industriels bas-normands, qui s’est encore légèrement dégradé au 3ème trimestre 2012. Il s’établit à 49 (sur une échelle de 100), perdant 2 points par rapport au trimestre précédent. Avec une croissance quasiment nulle depuis trois trimestres, une zone euro minée par les plans d’austérité et une demande domestique atone, on comprend que le moral des chefs d’entreprises soit touché.
FAITS :

1) L’indicateur MIRIADE du Moral des Industriels bas-normands connait une nouvelle baisse en ce 3ème trimestre 2012. Il passe sous la barre des 50, pour atteindre 49, sur une échelle de 100. La chute n’est pas brutale mais l’on constate plutôt une lente dégradation. Pour rappel, le chiffre le plus bas de cet indicateur a été constaté au 1er trimestre 2009 où il était tombé à 40.

2) Plus inquiétantes sont les perspectives exprimées par ces mêmes chefs d’entreprises quant à leur vision de leurs carnets de commandes à 6 mois et 12 mois. A 6 mois ils ne sont plus que 48% à trouver les perspectives d’activité plutôt bonnes, soit une perte de 5 points en 1 trimestre. Ils sont 46% à trouver ces mêmes perspectives bonnes à 12 mois, soit une baisse de 2 points sur ce dernier trimestre.

3) L’évolution de nombreux secteurs est erratique d’un trimestre à l’autre. Néanmoins, l’automobile, le BTP et le nautisme atteignent aujourd’hui des niveaux très bas avec une baisse continue, depuis plusieurs trimestres, de leur niveau d’activité. Peu de secteurs dépassent la barre symbolique de 50.

*L’Indicateur du Moral des Industriels bas-normands est la traduction d’un niveau de portefeuille de commandes et ne doit pas être considéré comme un indicateur de la santé financière des entreprises.

4) En ce qui concerne les 11 univers industriels (évolution entre le 2ème trimestre 2012 et le 3ème trimestre 2012) :

Analyse conjoncturelle :

Conjoncture France 2012 (à partir de données Xerfi) :

Baisse de la demande mondiale adressée à la France

L’économie mondiale vacille. La preuve, c’est la croissance négative ou le ralentissement d’un nombre de plus en plus élevé d’économies au 2ème trimestre. Et la situation ne s’est pas améliorée depuis. Cet été, les cours des matières premières ont flambé de près de 20%, en particulier les céréales et le pétrole. Rien d’étonnant alors à ce que les indicateurs avancés prennent la direction d’une dégradation en chaîne de la conjoncture mondiale. Et dans une économie mondialisée, personne n’échappe aux vents contraires, et la demande mondiale adressée à la France recule. Cette baisse est d’autant plus difficile à encaisser que les entreprises françaises cèdent parallèlement du terrain face à la concurrence notamment européenne.

Les entreprises en situation financière inconfortable

Malgré la contraction des débouchés, l’investissement des entreprises a fait bonne figure depuis le début de l’année 2012.

Certains investissements de modernisation et de rationalisation assurent un filet d’achat d’équipements. Mais derrière ces dépenses indispensables pour maintenir l’outil de production en l’état, aucune grande vague d’investissement ne se profile. Le taux d’utilisation des capacités de production est trop faible et toute commande supplémentaire peut être assurée par le matériel déjà en place. Surtout, l’état de santé financière des entreprises s’est brutalement dégradé cet été. Les différentes enquêtes de trésoreries envoient le même message : la cote d’alerte a été franchie et nombre de sociétés se retrouvent au bord du gouffre. La préoccupation des chefs d’entreprises ces prochains mois sera donc bien plus d’ériger des digues pour sauvegarder les trésoreries que de s’engager dans des dépenses importantes et risquées.

Dans un scénario probable ou il n’y aurait ni sortie rapide de crise, ni éclatement de la zone euro, la croissance en France restera nettement affaiblie.

ANNEXE : DETAIL EN % DE REPONSES DES INDUSTRIELS *

Q1 : Comment évaluez-vous votre portefeuille de commandes actuel ?
4T11 1T12 2T12 3T12
80 à 100 Excellent 15% 11% 8%
75 à 100 Excellent 16% 60 à 79 Bon 32% 26% 26%
50 à 74 Bon 43% 40 à 59 Suffisant 33% 36% 41%
25 à 49 Satisfaisant 34% 20 à 39 Faible 22% 25% 24%
0 à 24 Mauvais 7% 0 à 19 Mauvais 1% 2% 0%
Q2 : Comment évaluez-vous votre portefeuille de commandes à 6 mois ?
4T11 1T12 2T12 3T12
80 à 100 Excellent 6% 6% 4%
75 à 100 Excellent 6% 60 à 79 Bon 29% 30% 23%
50 à 74 Bon 40% 40 à 59 Suffisant 50% 40% 41%
25 à 49 Satisfaisant 44% 20 à 39 Faible 13% 22% 29%
0 à 24 Mauvais 10% 0 à 19 Mauvais 3% 2% 2%
Q3 : Quel est votre niveau d’optimisme à 12 mois ?
4T11 1T12 2T12 3T12
80 à 100 Excellent 3% 4% 4%
75 à 100 Excellent 7% 60 à 79 Bon 28% 25% 21%
50 à 74 Bon 32% 40 à 59 Suffisant 50% 38% 36%
25 à 49 Satisfaisant 43% 20 à 39 Faible 16% 28% 35%
0 à 24 Mauvais 18% 0 à 19 Mauvais 3% 5% 4%

* les réponses sont fournies sur une échelle de 0 à 100

FICHE TEChNIQUE DE L’ENQUETE

Période : du 27 AOUT au 17 SEPTEMBRE 2012

MIRIADE (MIssion Régionale pour l’Innovation et l’Action de Développement Economique) est un Etablissement Public Local créé par la Région Basse-Normandie dans le cadre de ses responsabilités d’animation économique prévue par la loi de décentralisation de 2004 et présidée par M. Laurent BEAUVAIS – Président de la Région Basse-Normandie.

Les métiers de la MIRIADE

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