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Hydromeeting : encourager le développement de la filière hydroélectrique dans les Pyrénées


France Hydro Électricité, UPEA, la SHEM (GDF SUEZ), EDF, Hélioparc et les Chambres de Commerce et d’Industrie territoriales Pau Béarn, Bayonne Pays Basque et des Hautes-Pyrénées réunissent, pour la première fois, le 15 octobre 2012 au Palais Beaumont de Pau les producteurs d’hydroélectricité et plus de 123 fournisseurs et prestataires de service pour les centrales des départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et des régions alentour.

Compte-tenu de l’objectif national d’augmentation de la production hydroélectrique de 3 TWh d’ici 2020, mais aussi des nouvelles contraintes, la filière hydroélectrique pyrénéenne a exprimé le besoin de se rencontrer et de s’organiser. Elle se mobilise le 15 octobre à Pau pour faire valoir son poids économique et préparer l’avenir et le développement d’une énergie renouvelable qui fait déjà la force de notre région pyrénéenne.

Le bassin Adour Garonne représente actuellement 33 % de la puissance installée au niveau national. L’enjeu est donc considérable pour les deux départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Trop souvent absente des débats sur l’énergie, l’hydroélectricité doit retrouver sa place de premier plan au cœur des Pyrénées. La maturité de la filière hydroélectrique est réelle, particulièrement dans notre région avec un savoir-faire reconnu : 80 producteurs et plus de 300 fournisseurs et prestataires de service des centrales hydroélectriques pour les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. La rencontre du 15 octobre permettra de mettre en relation ces prestataires avec les producteurs, afin qu’ils œuvrent ensemble au développement de la filière.

Lors de la réunion plénière, Anne Pénalba, présidente de France Hydro Électricité, s’exprimant au nom de l’ensemble des producteurs exploitants des petits et très grands ouvrages, rappellera les questions d’actualité pour la filière hydroélectrique, et en premier lieu le croisement entre les projets de classement des cours d’eau au titre de la loi sur l’eau et les zones de potentiel hydroélectrique. Selon la loi sur l’eau, la construction de tout nouvel ouvrage sur les cours d’eau classés en liste 1 (reconnus comme réservoir biologique), est  interdite. En 64 le potentiel estimé est de 76 MW dont 99 % serait classé en liste 1, en 65 le potentiel est de 110 MW dont 97 % serait classé en liste 1. Par conséquent, dans le 64 et le 65 la construction de toute nouvelle centrale hydroélectrique est compromise.

Le développement de la filière hydroélectrique passe donc pour l’instant par la rénovation des ouvrages. Les travaux engagés portent aussi bien sur le génie civil que sur les organes principaux (les turbines, les générateurs et plus largement tous les organes électriques). L’objectif étant bien entendu l’optimisation de la production, l’amélioration de la continuité écologique, mais aussi la mise en conformité des installations pour garantir la sécurité du réseau électrique français. En effet, l’hydrolélectricité par sa rapidité de mise en route de la production évite que le réseau de distribution français tombe en panne.

Au niveau national, on estime qu’environ 500 centrales représentant 250 MW vont faire l’objet d’une rénovation, pour un investissement global d’environ 200 M€. Des investissements qui irriguent le tissu économique local et maintiennent des emplois locaux non délocalisables.