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Quelles pratiques de formation dans les TPE ?


Quels sont leurs besoins prioritaires ? Sont-elles nombreuses à participer aux stages ? Et dans quelles professions ? Où s’informent-elles ? La dernière enquête de la FCGA passe au crible les pratiques de formation dans les petites entreprises. Principaux enseignements.

Premier organisme formateur des TPE (hors secteur privé) avec plus de 500 000 heures consacrées chaque année à la formation continue, le réseau des centres de gestion agréés (CGA) capitalise une riche expérience en matière d’accompagnement pédagogique des dirigeants de petites structures. L’enquête statistique menée par la FCGA sur les pratiques de formation dans les TPE vient étayer cette connaissance pratique du terrain.

L’efficacité professionnelle en tête

Premier enseignement : la majorité des dirigeants de TPE interrogés (60,7 %) placent l’efficacité professionnelle en tête de leurs besoins en formation. Pas étonnant : toujours débordés, sur mille et un fronts à la fois, les entrepreneurs individuels veulent optimiser leur organisation. La communication et le développement commercial arrivent en seconde position. Près d’un quart (23,2 %) des répondants considèrent qu’il s’agit d’un domaine prioritaire de formation. Une tendance qui corrobore les préoccupations quotidiennes des dirigeants de petites entreprises : renforcer la prospection, booster les ventes, donner plus de visibilité à son offre.

Les thèmes en lien avec des problématiques de gestion et de comptabilité n’arrivent qu’en troisième position (21,8%), suivis de l’informatique (18,2 %) et Internet (11,6 % seulement).

Les plus assidus : pharmaciens, opticiens et prothésistes dentaires

Sur les douze derniers mois, un tiers (32,6%) des chefs de petites entreprises questionnés déclare avoir participé à une action de formation. Un taux moyen qui dissimule une grande diversité de situations selon les secteurs d’activité. Dans les métiers de la santé (pharmaciens, opticiens et prothésistes dentaires), par exemple, cette proportion atteint plus des deux tiers des professionnels (67,1 %). Tandis qu’elle chute à moins de 20 % dans l’équipement de la personne, les transports et l’hôtellerie-restauration.

Plus de projets dans la beauté-esthétique et les services

Moins d’un dirigeant de TPE sur cinq (19,2 %) envisage de participer à une formation dans les douze prochains mois. Sans surprise, la proportion des réponses positives dépasse le tiers dans les secteurs les plus réactifs en matière de formation continue : beauté-esthétique (37,5%), services (37,5 %) et santé (33,3 %).

Dans l’automobile (14,3 %), l’hôtellerie- restauration (12,7 %) et le bâtiment (9,9 %), moins de 15 % des professionnels prévoient de participer à une action de formation dans les douze prochains mois.

Des sources d’information multiples

Complément naturel de l’offre pédagogique, l’information participe également à la formation des entrepreneurs. Elle joue un rôle stratégique dans l’accès aux nouvelles dispositions légales, à l’actualité de la profession ou encore la veille marketing. Pour se documenter, les dirigeants de TPE s’adressent en priorité à leur expert-comptable (70,64 %) ou à leur organisation professionnelle (69,57 %). Synonymes de fiabilité et de sécurité, ces interlocuteurs forment avec les organismes de gestion (59,85 %) et les sites Internet spécialisés (60,99 %) les sources d’information privilégiées des petites entreprises.

AVIS D’EXPERT

Alexis GOVCIYAN, Directeur de l’Institut Supérieur des Métiers (ISM)

« L’acquisition de compétences plus solides en matière commerciale, en management et en communication est, de mon point de vue, l’enjeu majeur de la formation professionnelle initiale et continue pour les prochaines années ».

Méthodologie de l’Observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

La Fédération des centres de gestion agréés en bref…

400 000 petites entreprises (TPE) et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA)

92 % des entreprises nationales ont moins de 10 salariés

50 % des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA

Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 % !

Le réseau FCGA créé en 1978, c’est aussi 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés, 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.

Les CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale. Les TPE bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec 500 000 heures annuelles de formation).

La FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise.

Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très performante.

Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr (Catégorie : Observatoire de la Petite Entreprise)