En décembre 2009, 25% des Français (soit environ 9,4 millions d’internautes) ont consulté un site du secteur immobilier (source : Mediamétrie décembre 2009).
Si l’on connaissait déjà l’importance de l’outil Internet dans la profession d’agent immobilier, nous sommes aujourd’hui face à l’émergence d’un nouveau phénomène qu’est celui de l’Internet mobile.
Va-t-il devenir un enjeu fondamental pour le développement du secteur ou n’est-il qu’un gadget dont l’utilisation restera cantonnée à une communauté de » geeks « , ces utilisateurs précoces de nouvelles technologies ?
Pour répondre à ces questions, penchons nous quelques instants sur cette profession, issue d’une tradition plutôt familiale, que la crise n’a pas épargnée et qui doit aujourd’hui quelque peu réviser ses méthodes de travail.
Parallèlement aux internautes, une nouvelle catégorie d’utilisateurs a fait son apparition depuis 2 ans et ne cesse de croître : les mobinautes. Il s’agit des personnes qui accèdent à Internet depuis un terminal mobile. Ils représentent déjà entre 10% et 15% du trafic Internet total et les détenteurs de mobiles haut-débit représentent 56% des clients de la téléphonie mobile (Source : étude IPSOS/AFMM mars 2009).
En France, 82% de la population est connectée à Internet et parmi eux, 15 millions y accèdent depuis un appareil mobile (Source : présentation Ubiflow – conférence FF2I – Mars 2010).
Si les premiers usages de l’Internet mobile se concentraient sur le téléchargement de contenus mobiles (logos, sonneries, jeux…), les pratiques deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus diversifiées. On retrouve en tête des utilisations : la consultation de l’actualité, de ses emails (qu’ils soient privés ou professionnels) ou encore de sites pratiques (plans, itinéraires, annuaires, annonces…- Source : étude IPSOS/AFMM mars 2009).
Parmi les différents accès à l’Internet mobile, on distingue les Smartphones (qui sont des téléphones taillés pour le web dont l’iPhone est le plus populaire), les téléphones classiques (qui furent les premiers moyens de connexion à l’Internet mobile) et les autres terminaux (comme l’iPod Touch ou les consoles PSP de Sony et DSI de Nintendo).
Ils ont tous contribué à faire de la mobilité une nouvelle composante dans notre rapport à l’information. On « consomme » de l’information partout et tout le temps, il n’est plus question d’attendre et il en va de même pour les recherches immobilières.
Aujourd’hui près de 10% des annonces immobilières sont consultées depuis un iPhone (représente la moitié du marché mondial des plates-formes mobiles) et ceci ne semble être qu’un début (Source: www.immobilier2.0-le-blog.com). Une des raisons de ce départ fulgurant réside dans la qualité des applications qui rendent la navigation très agréable et très simple.
38% des mobinautes se déclarent intéressés par des services mobiles liés à l’immobilier. Ils attendent par exemple : des services pratiques comme la consultation d’annonces (19%), un service d’alertes (21%) ou bien entrer en contact avec une agence (18%) (Source : Association Française du Multimedia Mobile).
Ainsi, même si la pénétration d’Internet dans les foyers est déjà considérable, elle est toujours moindre chez les séniors (+ de 65 ans). Le développement de l’Internet mobile (plus simple et plus ludique que l’Internet fixe) va favoriser l’accès de cette tranche de la population à Internet et donc aux sites immobiliers (phénomène déjà observé aux Etats-Unis).
Une notion qui accompagne cette révolution technologique et qui a également un impact sur les sites du secteur immobilier est celle du temps réel. Internet n’est plus une plate-forme qui évolue à côté de notre propre espace-temps d’où l’information nous parvient en différé mais c’est désormais instantanément que ses applications sont utilisées. On pourra citer comme exemple l’envoi des alertes emails en temps réel, la mise à jour instantanée des nouvelles annonces et du contenu rédactionnel, les espaces de micro-blogging, la notification des éventuelles baisses de prix des annonces en ligne mais aussi les offres faites par les acquéreurs potentiels ou encore les commentaires sur un quartier et ses commodités qui peuvent sur certains sites être déposés par les visiteurs.
Même si les marchés américains et japonais présentent un taux de pénétration nettement plus avancé de l’Internet mobile par les internautes et les utilisateurs des sites immobiliers, la France est en bonne position par rapport à ses voisins européens quant à ses applications mobiles. Que ce soit au niveau des dates de lancement, du nombre de téléchargements des applications ou de l’audience mesurée. On parle de plus de 85.000 applications iPhone actuellement disponibles en France et de plus de 2 millions de téléchargements déjà enregistrés. Ainsi les utilisateurs français téléchargeraient en moyenne 16 applications chaque mois (Source: Etude du cabinet GFK – septembre 2009).
Les applications immobilières suivent cette tendance avec plus d’1 million de consultations chaque mois. Les fonctionnalités proposées ne sont pas en reste non plus avec la possibilité d’ajouter des photos à une annonce (en plus de celles présentes sur le portail), d’insérer des notes ou encore de gérer ses rendez-vous. Les applications mobiles permettent donc au visiteur de ne plus être uniquement spectateur mais il devient acteur en personnalisant ses fiches annonce.
Pour autant que l’annonce originale soit bien rédigée et agrémentée de belles photos, le bien immobilier a de réelles chances d’être visité. En tous cas plus qu’en dormant dans la vitrine d’une l’agence.
Mais cette mobilité de consultation demande aux agents d’être de plus en plus réactifs. Si je peux consulter par exemple une annonce immobilière pour immobilier Nancy (http://www.athomelorraine.fr/vente/meurthe-et-moselle/nancy/nancy) ou immobilier Strasbourg (http://www.athomealsace.fr/vente/bas-rhin/strasbourg-ville/strasbourg) partout et tout le temps et avoir la possibilité de contacter l’agent qui la propose dans la foulée, il n’est pas surprenant que j’attende de sa part une réponse quasi immédiate ou au moins une certaine réactivité de sa part. Nous assistons donc à une transformation des flux d’information tant au niveau spatial (on surfe partout) que temporel (on exige des réponses de plus en plus rapides).
L’émergence de ces nouvelles habitudes de surf chez les Internautes se fait aussi ressentir au niveau des sites qu’ils fréquentent. Dernièrement, une information n’est, à ce titre, pas passée inaperçue: l’audience de Facebook a dépassé celle du géant Google (source : Hitwise). Aussi, le nombre de redirections vers les grands portails généralistes depuis les réseaux sociaux est désormais supérieur à celui provenant des moteurs de recherche.
Ceci nous amène à aborder la question de la place de l’immobilier sur les réseaux sociaux.
De manière générale, il apparait comme très important pour les portails ou les agences d’être présents sur Facebook et ses condisciples. En majeure partie car c’est là que se font les recommandations les plus efficaces. Aussi, une page bien gérée assure à une marque une mine d’information considérable sur ses fans. En tête, tout ce qui concerne le lieu de résidence de ses utilisateurs. Quand on connaît l’importance de l’approche géo-localisée dans le secteur de l’immobilier…
Les réseaux sociaux représentent également un moyen de communiquer à moindre coût (voire totalement gratuitement).
Parallèlement à cette tendance, un nouveau paramètre se doit d’être pris en compte par les communicants : l’e-réputation. Elle fait référence à l’image d’une marque sur le web. Ainsi, en 2 ans de temps, des agences spécialisées dans la gestion de l’e-réputation se sont créées et les entreprises n’hésitent pas à accorder de plus en plus de temps et d’argent à leur image digitale. Surtout pour ceux qu’on appelle les « pure players » dont l’activité dépend quasi exclusivement d’Internet, à l’instar des portails immobiliers.
Cependant les marques se doivent de marcher sur des oeufs car ces outils sont avant tout des réseaux sociaux conçus pour les particuliers et ce sont eux qui fixent les règles du jeu (par exemple si une marque est trop intrusive elle peut être supprimée des contacts d’une personne).
Pour répondre au postulat de départ : oui, l’internet mobile mais aussi les réseaux sociaux vont très rapidement devoir faire partie intégrante de la stratégie des acteurs du secteur immobilier.
Mais est-ce pour autant la fin de la vitrine traditionnelle ? Pas sûr du tout…car le web et les réseaux sociaux sont des supports indispensables mais complémentaires. L’approche physique reste capitale pour de très nombreux clients. Néanmoins, il se peut que nous assistions bientôt à une fracture numérique entre les agents qui vont très vite tirer profit de ces nouvelles technologies et les autres.
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