Lors de leur Assemblée Générale de ce jour, les adhérents du Syndicat des énergies renouvelables ont voté, à près de 80 %, la réorganisation de leur structure dans la filière éolienne. Cette réorganisation renforce le rôle des industriels de l’éolien, notamment des PME-PMI, dans un moment où notre pays a plus que jamais besoin de créer des sites industriels et des emplois sur son territoire.
La politique de promotion de l’énergie éolienne du Syndicat sera désormais placée sous la responsabilité d’une Commission éolienne couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière : constructeurs, sous-traitants, exploitants, développeurs, investisseurs et activités de services : bureaux d’études, assureurs,…. Elle comprendra trois collèges : équipementiers, développeurs et exploitants et fonctions supports et sera ouverte à toutes les catégories d’acteurs de la filière.
Les grands axes de travail
Créer les conditions d’une relance durable de l’éolien
La nouvelle Commission éolienne aura pour mission de proposer au Gouvernement et aux collectivités territoriales, l’ensemble des solutions permettant une relance durable du développement de l’éolien en France, avec le souci de contribuer au développement économique et social des territoires, de préserver l’environnement et de participer à la maîtrise des prix de l’énergie.
Dans l’immédiat, elle travaillera spécifiquement à la levée des freins réglementaires qui obèrent actuellement la croissance de cette énergie dans notre pays. Une concertation approfondie est déjà en cours avec le Gouvernement et des parlementaires en vue de simplifier les procédures administratives.
La Commission éolienne se donne pour objectif de contribuer, à travers un dialogue permanent avec les pouvoirs publics, à la réalisation de l’objectif, défini lors du Grenelle de l’Environnement, de 25 000 MW installés en 2020.
Elle aura aussi pour rôle d’accompagner, par des propositions en matière de politique industrielle, de financement et de formation, le développement de l’investissement industriel et de l’emploi dans le secteur. Elle travaillera à la réalisation de l’objectif d’atteindre à l’horizon 2020 les 57 000 emplois estimés, tel que défini par le Livre Blanc du SER publié en début d’année.
Elle prendra, comme l’ensemble des autres Commissions sectorielles du Syndicat des Energies Renouvelables, une part active au débat sur la transition énergétique, annoncé hier par le Premier ministre, Jean-Marc AYRAULT.
Un premier grand rendez-vous
Le SER et sa Commission éolienne annoncent dès à présent la tenue du Colloque national éolien les 13 et 14 décembre prochain, à Nantes, avec le soutien des acteurs locaux et de grands industriels et en présence de plusieurs ministres. La première journée sera consacrée à des échanges et des débats entre les professionnels, le Gouvernement et les collectivités locales. La seconde réunira les professionnels, grands donneurs d’ordres et sous-traitants lors d’une rencontre d’affaires.
Poursuivre et développer la démarche Windustry France
La nouvelle commission amplifiera également la démarche Windustry France, initiée par le SER en 2009 avec l’appui des pouvoirs publics, des agences de développement économique et des CCI, et qui a vocation à contribuer au développement des savoir-faire français sur notre territoire comme à l’export.
Le Syndicat des énergies renouvelables qui, avec ses équipes de spécialistes, met son expérience et son expertise au service de la filière éolienne depuis quinze ans et intervient sur l’ensemble des questions concernant l’éolien poursuivra ses missions pour soutenir la Commission éolienne ainsi réorganisée, avec un objectif majeur : accroître la valeur ajoutée de cette filière énergétique pour notre pays.
Au 1er juillet, le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 450 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.
L’énergie éolienne est entrée dans une phase industrielle marquée par un dynamisme important et une croissance mondiale de près de 30 % en 10 ans. En Europe, malgré la crise, en 2011, les installations éoliennes ont représenté plus de 21 % de nouvelle capacité électrique installée. Aujourd’hui, la filière emploie 200 000 personnes en Europe. (source European Wind Energy Association).
