Aujourd’hui, le Sommet de Rio va se terminer avec un document de 49 pages pauvres en substance. Pour le WWF, il est effrayant de constater à quel point le monde politique est dépourvu d’ambition pour notre avenir. Heureusement, des idées voient le jour en dehors du Centre de conférences.
Rio+20 constituait une chance de mettre en place un plan pour un avenir meilleur et célébrer un nouveau départ comme il y a 20 ans, lors du premier sommet de Rio. Cette occasion a été complètement ratée. «C’est effrayant de constater à quel point le monde politique négocie sans aucune ambition pour notre avenir – en toute connaissance de cause», commente Felix Gnehm, spécialiste du développement au WWF Suisse et membre de la délégation officielle helvétique.
Toujours est-il que les pays en voie de développement et les nations émergentes ont fortement influencé le document final. Un point positif, car ils portent désormais aussi la responsabilité de contribuer à un développement durable. Néanmoins, les pays industrialisés restent les principaux responsables, compte tenu de leur énorme consommation de ressources. La Suisse a elle aussi sa part de responsabilité. Car elle n’atteint pas toujours pas la valeur de 0,7% du revenu national, décidé à Rio pour les montants alloués à la coopération internationale. «La Suisse doit montrer qu’elle prend au sérieux le développement durable pour les êtres humains et pour l’environnement», souligne Felix Gnehm.
Plus que le document final officiel, ce sont surtout les nombreuses idées et initiatives qui marqueront les esprits et dont il a été question en marge du sommet. De telles initiatives émanant de privés ou d’entreprises, de villes ou d’Etats, suscitent des espoirs. «Rio le confirme: la durabilité doit venir d’en bas et pas seulement être imposée d’en haut. C’est ainsi que nous créerons l’avenir que nous souhaitons», affirme Felix Gnehm.