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Observatoire de la petite entreprise de la FCGA n° 44, en partenariat avec la Banque Populaire


Les Tops et les Flops des TPE en 2011 !

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2011. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

Les Tops
1. plâtriers-décorateurs : + 13,4 %
2. agences immobilières : + 9,6 %
3. électriciens et les entreprises de terrassement : + 7,8 % (ex-aequo)
Les Flops
1. magasins d’électroménager-TV-HIFI : -12,2 %
2. commerces de cycles et scooters : -8,4 %
3. studios photographiques : -7,4 %
Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr (Catégorie : Observatoire de la Petite Entreprise)

Toutes professions confondues, le chiffre d’affaires des petites entreprises enregistre une hausse de 1,9 % en 2011 (contre +0,7 % en 2010). Globalement, l’indice d’activité des TPE se redresse et atteint un niveau légèrement supérieur au taux de croissance du PIB en 2011 (+1,7 %).
Pour autant, la reprise espérée en 2010 n’est pas au rendez-vous. L’année dernière, sur les 12 secteurs analysés, 6 seulement améliorent globalement leurs performances tandis que 6 autres affichent un niveau d’activité en recul ou comparable à l’année précédente.
Toutefois, ce diagnostic général dissimule d’importantes variations de chiffres d’affaires selon les professions. Il faut enfin relever que les améliorations relatives enregistrées en 2011 concernent des secteurs dont l’indice d’activité est parfois inférieur ou égal à l’indice moyen (+1,9 %). C’est le cas dans deux familles professionnelles : la beauté-esthétique (+0,3 %) et le commerce de détail alimentaire (+1,9 %).

LE PALMARES DES SECTEURS

Avec un chiffre d’affaires en progression de +7,1 % (contre +2,9 % en 2010), le secteur « agriculture sylviculture ostréiculture » réalise la meilleure performance en 2011. Il s’agit essentiellement, dans l’échantillon statistique de la FCGA, d’entreprises spécialisées dans la création et l’entretien de parcs et jardin (+6,4 % contre +2,5 % en 2010).
Les professionnels du transport arrivent en seconde position avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,3 % (contre +3,9 % en 2010). Les artisans du bâtiment (+4 %, après -1,4 % en 2010) et les prestataires de services, (+4,1 %) font quasiment jeu égal et se partagent la troisième place. Ces derniers perdent néanmoins un point par rapport à l’année 2010 (+5,1 %).
Au total, ce sont 56 professions de l’artisanat, du commerce et des services qui sont passées au crible de l’analyse statistique dans cette étude exclusive FCGA-Banque Populaire. D’où la grande disparité des performances qui sont parfois constatées au sein d’un même secteur d’activité. Tour d’horizon chiffré et commenté.

LE HIT-PARADE DES PROFESSIONS EN 2011 – LES TOPS

SUR LE PODIUM

1. plâtriers-décorateurs : + 13,4 %
Toutes professions confondues, c’est la meilleure performance enregistrée en 2011 (+13,4 %, contre -2,5 % 2010). Les artisans spécialisés dans les travaux de décoration plâtrerie tirent la croissance des métiers du bâtiment en 2011. Portés par l’émergence des nouveaux marchés liés à la performance énergétique, l’accessibilité et la perméabilité de l’air, les plâtriers tirent profit de la montée en puissance des nouvelles exigences réglementaires en termes de confort thermique et acoustique. Dans le neuf ou l’entretien-rénovation, les travaux destinés à optimiser la consommation énergétique des bâtiments restent un créneau porteur malgré une conjoncture plutôt morose au premier trimestre 2012 dans le secteur.

2. agences immobilières : + 9,6 %
En pleine « Web révolution », les quelques 40 000 agences immobilières retrouvent un niveau de croissance comparable à celui d’avant la crise. Une belle revanche pour les professionnels de la transaction immobilière ! Toutefois, après avoir essuyé une violente tempête économique – qui a profondément restructuré le marché – la profession doit aujourd’hui faire face à de nouveaux défis : guerre des prix imposée par les enseignes low-cost, concurrence impitoyable des agences sur Internet, exigence de nouveaux services et garanties qualitatives…

3. électriciens et les entreprises de terrassement : + 7,8 % (ex-aequo)
Ce sont deux professions de l’artisanat du bâtiment qui se partagent la troisième marche du podium. Les électriciens d’abord, qui bénéficient, eux aussi, des nouveaux marchés de la performance énergétique. Notamment celui des énergies alternatives. Les entreprises de terrassement ensuite. Ces dernières, qui interviennent souvent en sous-traitance sur des chantiers publics, bénéficient d’un contexte plutôt favorable (surtout en milieu urbain) avec la multiplication des investissements dans les grandes agglomérations. En 2011, selon la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), le chiffre d’affaires du secteur a atteint 40,8 milliards d’euros.

EN FORME

Les principales professions dont le chiffre d’affaires s’améliore par rapport à l’année 2010 (même s’il est inférieur à l’indice moyen de 1,9 %).

– Taxis-ambulances : +6,3 % (contre +1,5 %)
– Débitants de tabacs-journaux-jeux : +6,1 % (contre +3,8 %)
– Poissonniers-primeurs : +5,6 % (contre +0,2 %)
– Menuiserie : +4,6 % (contre +1,6 % en 2010)
– Maçonnerie : +4,1% (contre -3,7 % en 2010)
– Libraires : +4,1 % (contre -2,5 %)
– Peinture en bâtiment : +3,2 % (contre +1,2 % en 2010)
– Pâtisserie : +2,9 % (contre +2,7 %)
– Couverture : +2,9 % (contre 0,2 % en 2010)
– Charcuterie : +2,8 % (contre -1,1 %)
– Prothésistes dentaires : +2,7 % (contre -3,8 %)
– Restauration pure : +2,2 % (contre +1,1 % en 2010)
– Entreprises de carrelage-faïence : +2 % (contre -1,1 % en 2010)
– Boucherie-charcuterie : +1,7 % (contre -0,3%)
– Crémiers fromagers : +1,7 % (contre -2,5 %)
– Esthétique : +1,6 % (contre +0,8 %)
Cafés : +1,5 % (contre -1,3 % en 2010)
– Hôtels-restaurants : +1,2 % (contre +0,3 % en 2010)
– Boulangerie-pâtisserie : +1,2 % (contre -0,5 %)
– Plomberie-chauffage-sanitaire : +0,2 % (contre -2,9 % en 2010)
Coiffure : +0,2 % (contre -0,6 %)

LE HIT-PARADE DES PROFESSIONS EN 2011 – LES FLOPS

DANS LE ROUGE

1. magasins d’électroménager-TV-HIFI : -12,2 %
La fin du providentiel « effet TNT » qui avait dopé les ventes des postes de télévision en 2010 a replongé les magasins spécialisés dans la morosité. Globalement, le marché de l’électroménager est resté stable en 2011, avec 7,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mais les circuits traditionnels de distribution n’ont visiblement pas profité de cette manne. Selon le groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménagers (GIFAM), il s’est vendu 15 millions de gros appareils électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs, cuisines intégrées) et 41 millions de petits équipements (robots, kitchen machines, centrifugeuses…).

2. commerces de cycles et scooters : -8,4 %
Ces points de ventes spécialisés souffrent de la triple et féroce concurrence des grandes enseignes dédiées, de l’offre de la grande distribution (vélos) et du marché de l’occasion entre particuliers (notamment via Internet). Côté chiffres, les tendances varient selon le type de cycles. Si le vélo, dans sa version classique (+6,5 %) connaît toujours un beau succès populaire, il rétropédale lorsqu’il est muni d’une assistance électrique (-2,6 %) selon l’Observatoire du cycle. Côté scooters, le recul est encore plus important : -6,8 %. Sur le marché de l’occasion, les échanges sont plus dynamiques avec une hausse de 7,8 % pour un volume d’environ 550 000 immatriculations (motos et scooters confondus).

3. studios photographiques : -7,4 %
-7,4 % en 2011 : vers la fin du traditionnel « comptoir photo » ? A l’ère du numérique, les consommateurs ont tendance à se passer des services des professionnels (prises de vues, tirages…). Ils s’équipent en appareils sophistiqués (plus de 70 % des foyers équipés selon le Syndicat des entreprises de l’image, de la photo et de la communication) et effectuent leurs tirages sur des bornes interactives. Les magasins de proximité remportent tout de même une belle victoire, en 2011 : la fin de la concurrence déloyale que leur infligeaient 2000 mairies équipées en cabines numériques pour la délivrance de photographies d’identité sécurisées pour les passeports.

ET AUSSI

Carrosserie automobile (-0,6 %, contre 10 % en 2010), transporteurs de marchandises (+0,5 % contre +6 % en 2010), vente et la réparation automobile (-2,1 % contre +2,8 % en 2010), parfumerie (-0,8 % contre +0,4 %)…

AVIS D’EXPERT

Christiane Company, Présidente de la FCGA
« La principale leçon que nous enseigne l’analyse des chiffres est claire : la croissance amorcée en 2010 ne s’est pas transformée en véritable reprise en 2011. L’indice global d’activité est bien en progression de 1,9 % (après +0,7 % en 2010), mais nous n’assistons pas au décollage économique tant espéré l’année dernière».

METHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

LA FEDERATION DES CENTRES DE GESTION AGREES EN BREF…

400 000 petites entreprises (TPE) et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA)
92 % des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
50 % des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA
Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 % !
Le réseau FCGA créé en 1978, c’est aussi 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés, 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.
Les CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale. Les TPE bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec 500 000 heures annuelles de formation).
La FCGA forme un réseau d’information et d’assistance aux TPE présent sur l’ensemble du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale reconnue de la petite entreprise.
Elle dispose d’outils d’observation et d’analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques très performante.

LES BANQUES POPULAIRES EN BREF…

Créées par et pour les entrepreneurs, les Banques Populaires sont aujourd’hui les acteurs clés de l’économie régionale et encouragent l’audace de tous ceux qui entreprennent. Première banque des PME et banque de référence des petites entreprises artisanales et commerciales, le réseau des Banques Populaires est constitué de 17 Banques Populaires régionales, du Crédit Coopératif et de la CASDEN Banque Populaire.
Autonomes, ces banques exercent tous les métiers de la banque commerciale et de l’assurance dans une relation de proximité avec leurs clientèles. La Banque Populaire, avec 8,4 millions clients (dont 3,8 millions de sociétaires) et 3 336 agences, fait partie du deuxième groupe bancaire en France : le Groupe BPCE.
Banques de référence de la petite entreprise, les Banques Populaires sont les partenaires de 360 000 artisans commerçants, soit un artisan sur trois et un commerçant sur quatre. Partenaire des principaux réseaux d’accompagnement et 1er distributeur de prêts à la création d’entreprise avec une part de marché de 27,2 %, le réseau Banque Populaire finance plus de 70 000 projets chaque année. Afin de mieux répondre aux besoins des TPE, les Banques Populaires s’appuient sur le réseau des 26 sociétés de caution mutuelle artisanales (Socama) partenaire du Fonds européen d’investissement permettant de proposer aux entrepreneurs et aux repreneurs des prêts sans caution personnelle. En 2011, les Socama ont garanti plus de 30 600 prêts pour un montant de 876 millions d’euros et gèrent un encours global de 2,6 Md€.