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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : le divorce ?


Alors que la presse fait toujours ses unes sur la subite idylle entre la Chancelière allemande et le Président de la République française, Nicolas Sarkozy vient de brutalement tourner le dos au modèle allemand.

Nicolas Sarkozy a qualifié à Fessenheim, lors d’une visite sur le site de la plus vieille des centrales nucléaires françaises, de « folie » ou de « politicaille » la transition énergétique destinée à sortir à terme de la dépendance à l’industrie nucléaire.

Ce choix est pourtant celui, réfléchi, effectué par l’Allemagne d’Angela Merkel, dont Nicolas Sarkozy vantait encore lundi soir tous les mérites.

Europe Écologie-Les Verts s’interroge :
Nicolas Sarkozy qualifierait-il devant Angela Merkel, de « folie » ou de mesure « politicienne », la création par les allemands de plus de 350.000 emplois dans les énergies renouvelables et le développement d’une grande filière industrielle ?
Nicolas Sarkozy qualifie-t-il de « fous » les Japonais qui, après le drame de Fukushima, ne maintiennent en activité que 6 réacteurs nucléaires sur les 54 que compte ce pays, qui pourtant continue à vivre et à produire ?
Nicolas Sarkozy qualifierait –il de « politicaille » celles et ceux qui rappelleraient aux Françaises et aux Français qu’hier, 8 février 2012, la France a dû importer pour 38 millions d’euros d’électricité et que notre pays consomme à lui seul la moitié de la surproduction électrique européenne ?
Nicolas Sarkozy qualifierait-il de « fous » ceux qui rappellent que la centrale de Fessenheim est construite sur une faille sismique et sur l’une des plus importantes réserves d’eau douce européenne ?
Faut-il être « politicien » pour ne pas céder à la démagogie, ni mentir aux salariés de l’industrie nucléaire en osant dire que c’est en anticipant et en accompagnant la transition énergétique, que leurs emplois seront à terme préservés et valorisés ?

EELV attend avec impatience la publication des bans du futur premier meeting commun pour savoir qui des charmes de l’atome ou de ceux d’une filière industrielle du XXIème siècle l’emportera dans le cœur du candidat.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts