Aucune réglementation, aucun code de conduite, aucun contrôle n’existe en France.
Pourquoi l’économie numérique est-elle tant négligée en cette période de crise où le gouvernement recherche des solutions pour réduire la dette ?
Après la publication, en novembre, du premier Baromètre de l’Internet en France William Vande Wiele, fondateur d’Email-Brokers – le leader du marketing interactif et de l’email-marketing européen – analyse aujourd’hui l’économie numérique de l’hexagone et tire la sonnette d’alarme.
Avec seulement 4,3 sociétés sur 10 disposant d’un site Internet en France, la fracture numérique est aujourd’hui hautement perceptible et engendre de nombreux dangers. Paradoxalement, les chiffres démontrent clairement que les entreprises présentes sur le web se portent mieux que celles qui ne recourent pas à ce vecteur de communication, de promotion et de vente. Il est même malheureux de constater que la grande majorité des sociétés françaises (dont 73% de celles ayant un site Internet) n’ont pas encore pris conscience du potentiel que le web représente en termes de croissance au quotidien. Pire encore, seuls 2,4% des entreprises se révèlent réellement proactives sur le net via des activités d’e-commerce et 91% des sociétés françaises n’ont pas mis à jour leur site web sur les 3 derniers mois.
L’utilisation de l’internet en France source d’inégalités pour les entreprises
Le fossé se creuse encore lorsque l’on aborde le problème de la discrimination due aux moteurs de recherche. En effet, les moyens financiers et techniques nécessaires à un référencement efficace, ciblé et réellement adapté aux contraintes du web sont tels que peu de sociétés peuvent y avoir recours afin d’optimiser leur visibilité. Face aux « grands » du marché, les TPE, PME et autres indépendants se retrouvent bien souvent à armes inégales.
L’analyse démontre qu’une société ayant un site WEB réalise un chiffre d’affaires de 9 à 600% supérieur à celui d’un concurrent ne disposant pas de site.
Les agences web, fort peu scrupuleuses, ont également leur responsabilité dans l’affaire puisque seulement 28% d’entre elles réalisent des sites qui soient conformes au dernier cri de la technologie et à l’ergonomie que l’on est en droit d’exiger de nos jours.
L’internet créateur d’emploi : 320000 emplois pourraient être crées en France
Aujourd’hui nous avons en France 119000 « Internet Managers » autrement dit le spécialiste internet.
La généralisation de ce métier avec la création de formations spécifiques dans les écoles et universités généreraient 320000 emplois supplémentaires d’après Email Brokers.
Ce marasme s’installe insidieusement dans un environnement socio-économique où aucune formation reconnue, réglementation astreignante ou autre charte de conduite n’existe actuellement. Il serait dès lors de bonne augure pour l’économie nationale que le gouvernement réponde à ces carences en prenant les mesures qui s’imposent et en proposant des solutions adaptées à la réalité du marché.
Abordons le problème par l’absurde : dans le secteur automobile, l’acquisition et l’utilisation d’un véhicule nécessite une assurance réglementaire, un permis de conduire, un code de la route et, par la suite, une inspection de conformité annuelle ainsi que des entretiens aussi réguliers qu’obligatoires… En comparaison, l’acquisition d’un site Internet professionnel ne réclame pas la moindre marche à suivre institutionnalisée.
L’internet ne représente que 3,7 % du PIB en France !
Le résultat est affligeant : les revenus de l’Internet en France ne représentent que 3,7% du PIB (réalisé par 2,4% des entreprises) alors qu’avec 5,5 millions de sociétés potentiellement actives, l’hexagone pourrait aisément faire figure de leader international… à condition de se donner les moyens de ses ambitions.
Alors que le secteur primaire constitue une des principales valeurs ajoutées du pays, il n’est présent sur le web qu’à hauteur de 3%. Le tertiaire n’est malheureusement pas en reste puisqu’à peine 5,1 sociétés de services sur 10 ont un site Internet, contre une moyenne de 8,1 dans les pays limitrophes.
« L’Internet est devenu un marché significatif par rapport aux grands secteurs régaliens de l’économie française que sont l’énergie, les transports ou l’agriculture. Pourquoi le numérique, susceptible de prodiguer autant de revenus à l’Etat, est-il aussi négligé ? Le gouvernement français devrait se poser rapidement les bonnes questions, implémenter les bonnes mesures et ainsi combler le gouffre qui les sépare de la première place du classement européen », commente William Vande Wiele, fondateur d’Email-Brokers.
Rappel des principaux chiffres du Baromètre de l’Internet en France publié en novembre 2011 :
– + de 2,6 millions de sites Internet existants, dont presque 2,2 millions ont une finalité professionnelle.
– 91% des sites Internet français n’ont pas été mis à jour depuis 3 mois
– 23% sont illégaux (dont 71% dans les services publics)
– À peine 43% des sociétés françaises sont présentes sur la toile
– La France traîne à la 9ème place européenne !
À propos d’Email-Brokers
La société Email-Brokers est un acteur majeur du marketing interactif et de l’email-marketing en Belgique et en France, et plus généralement en Europe occidentale où elle propose de très puissantes bases de données business-to-business.
La société a été créée en 2001 à proximité de la première université de Belgique.
Elle connaît depuis lors une croissance permanente à 2 chiffres, grâce à ses partenariats de terrain, avec d’autres sociétés de marketing direct et des sociétés d’information et d’analyse financière.
Email-Brokers a structuré ses activités autour de deux départements centraux :
– e-database management : centré sur les enrichissements et qualifications de bases de données des clients
– email-marketing : qui commercialise les services sous forme de location de fichiers, création et gestion de campagne