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Rejet de la taxe micro surface au Sénat


Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du Logement, dénoncent un mauvais coup porté aux plus fragiles. Le groupe socialiste du Sénat, en s’opposant à la création d’une taxe sur les loyers abusifs dans les micro-logements, pénalise directement les étudiants ou les travailleurs modestes.

Pour les Ministres : « le micro-logement peut être une bonne réponse à un besoin de logement temporaire: le temps de faire des études, de se lancer dans la vie active. Ça donne de l’autonomie aux jeunes. Mais ça doit rester abordable. Le loyer doit être proportionnel à la taille du logement. Petit logement doit rimer avec petit loyer ».

Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez et Benoist Apparu regrettent que la sagesse des députés socialistes – qui se sont prononcés mi-novembre pour l’instauration de cette taxe – n’ait pas été suivie au Sénat. Les sénateurs socialistes ont en effet voté ce week-end un amendement introduit par l’intermédiaire de Nicole Bricq, sénatrice socialiste, rapporteure générale du budget, visant à supprimer la taxe sur les loyers manifestement abusifs.

Les loyers pratiqués dans ces logements, occupés en grande majorité par des étudiants ou des travailleurs pauvres, ont atteint des niveaux déraisonnables, alors que le logement constitue le principal poste de dépense pour les personnes les plus vulnérables.

Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez et Benoist Apparu soulignent « que les socialistes qui prônent la régulation des loyers à l’ensemble du marché viennent de rejeter une mesure forte visant à supprimer les abus les plus marquants ».

Cette décision des sénateurs socialistes reflète d’ailleurs l’incohérence de leurs positions en matière de logement : ils prônent la modération des loyers, mais ils réintroduisent la contribution sur les revenus locatifs (CRL) au détriment des bailleurs privés, au risque de la voir se répercuter sur les loyers.