Les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ont relevé des concentrations de particules PM10 dans l’air supérieures à 50 µg/m3 (microgramme par mètre cube) dans les régions Bourgogne, Centre et Lorraine et supérieures à 80 µg/m3 dans les régions Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes2 .
Cette situation devrait perdurer plusieurs jours, et probablement même s’intensifier sur une bonne partie du quart nord-est du pays, selon les prévisions nationales et locales.
Les conditions météorologiques anticycloniques actuelles favorisent l’accumulation des particules au sol en raison du refroidissement de l’air à la surface du sol et de l’absence de vents. Les particules sont émises principalement par les systèmes de chauffage, des transports…
Les concentrations sont importantes et les niveaux ont atteint le seuil d’information du public avec diffusion de consignes de protection sanitaire et de réduction des émissions de polluants.
La mauvaise qualité de l’air due aux particules peut favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l’asthme, et contribuer à des effets à long terme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées).
Dans les régions concernées, il est demandé :
* de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal),
* de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules,
* de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes.
Ces mesures d’urgence viennent renforcer des actions de fond menées à la suite du Grenelle de l’environnement qui ont donné lieu à l’élaboration d’un plan particules national. Ce dernier contient des actions à la fois réglementaires et incitatives dans tous les secteurs d’activité à l’origine d’émission de poussières : le secteur domestique, les installations industrielles et tertiaires, les transports et l’agriculture.
Par exemple, une circulaire interministérielle rappelant l’interdiction du brûlage des déchets verts (exemple : feuilles d’arbres) et calant d’éventuelles modalités dérogatoires adaptées vient d’être publiée le 18 novembre dernier. En effet, brûler 50 kg de déchets verts à l’air libre émet autant de particules que de chauffer son pavillon avec une chaudière fioul pendant 4 mois et demi.
L’information et les prévisions sur la qualité de l’air sont disponibles en temps quasi-réel :
* pour la situation régionale sur les sites Internet des 32 organismes agréés par le ministère du Développement durable pour la surveillance de la qualité de l’air. Les adresses des sites sont disponibles sur www.atmo-france.org
* pour la vision nationale sur le site www.prevair.orgqui propose des cartes de prévisions à l’échelle nationale et européenne et informe de la nature des épisodes de pollution de l’air.
Contact presse : Ministère du Développement durable 01 40 81 18 07