Le grand large, c’est fini ou presque. Ce lundi soir, les deux Loïc, Féquet et Escoffier, vont enrouler leur point de passage obligatoire au large de l’île de Saint Barthélemy dans le Nord des Antilles pour glisser ensuite tout du long de l’arc Antillais, vers la Barbade. Les oiseaux, les odeurs terrestres, les pêcheurs mais aussi les grains et les effets de site vont devenir leur quotidien… Les marins entament la dernière phase de cette Transat Jacques Vabre.
Deuxième à 200 milles des leaders, le duo du Multi 50 Maître Jacques bataillera jusqu’au bout, comme il le fait d’ailleurs depuis le départ du Havre, le 3 novembre dernier.
Ils ne sont plus qu’à quelques jours de l’arrivée. Les deux Loïc, piégés jeudi dernier dans une zone sans vent ont joué un joli coup tactique en fin de semaine dernière pour revenir dans le match. Et ça a marché.
Tactique antillaise
Ce lundi, ils évoluent à 200 milles des leaders, les ouvertures stratégiques vont désormais être plus réduites mais il y aura encore beaucoup de coups tactiques à jouer entre les îles. Les dévents, les effets venturi, les grains orageux : les opportunités et les pièges ne vont pas manquer tout du long de cette descente vers la Barbade.
« On est au taquet depuis le départ, à part les heures de pétole de la semaine dernière on a toujours navigué à fond et ça nous plaît ! On est bien revenu sur Yves et Samuel, le moral est bon et la route est encore longue. A proximité des îles, il va y avoir beaucoup de pièges à déjouer et des coups à tenter, d’autant que nous ne serons pas dans le même timing qu’Actual… Là on vient d’éviter un gros grain, il y en aura d’autres. Le but reste aussi d’arriver jusqu’au bout, on ne lâchera rien ! », lance Loïc Féquet déterminé.
« Pour deux amateurs, c’est pas mal ! »
Quelle que soit l’issue de cette transat, Loïc Féquet et Loïc Escoffier ont navigué et régaté de très belle manière depuis le coup d’envoi de cette dure édition de la Transat Jacques Vabre. Pour mémoire, il y a un an seulement, Loïc Féquet participait à sa toute première transat en solitaire. Aujourd’hui, solidement épaulé par Loïc Escoffier, ces deux amateurs éclairés donnent un sacré fil à retordre aux professionnels.
« Avec Loïc, on s’entend super bien, le bateau va bien, les changements qui ont été faits cette année dessus sont excellents. Pour un vieux bateau (avec un mât neuf) et deux amateurs à bord, c’est pas mal ! », soulignait Loïc Escoffier il y a quelques jours.
Après la grande traversée de l’Atlantique par la face Nord, à suivre, à partir de ce soir, la course poursuite dans les Antilles !
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