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Pakistan. La réponse apportée à la crise au Baloutchistan est un échec


Deux attaques distinctes ciblant des civils dans la province du Baloutchistan mettent en évidence l’incapacité du Pakistan à faire face à l’insécurité croissante dans la région, a déclaré Amnesty International.

Mercredi 28 septembre, le politicien baloutche Abdul Salam a été assassiné dans la ville de Khuzdar par des assaillants non identifiés. Abdul Salam était un défenseur des droits humains qui a travaillé au nom de centaines de victimes de disparitions forcées au Baloutchistan.

« Un assassinat aussi éhonté dans une ville aussi fortement militarisée que Khuzdar soulève de graves inquiétudes quant à la détermination ou la capacité des forces de sécurité pakistanaises à protéger la population au Baloutchistan », a indiqué Mustafa Qadri, chercheur sur le Pakistan à Amnesty International.

Par ailleurs, trois employés de la compagnie pétrolière et gazière BGP ont été tués et quatre blessés dans un attentat perpétré dans l’est du Baloutchistan le 28 septembre. L’Armée de libération baloutche, groupe armé qui réclame un territoire séparé pour les Baloutches, a revendiqué la responsabilité de cet attentat.

« La riposte militaire du gouvernement pakistanais à la crise que traverse le Baloutchistan ne permet pas de protéger les droits des citoyens pakistanais qui y vivent. Il est essentiel que le gouvernement, et les autorités tant civiles que militaires, s’engagent à respecter l’état de droit et établissent les responsabilités afin d’amener tous les auteurs présumés de ces agissements à rendre des comptes », a indiqué Mustafa Qadri.