Francois BAROIN, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, et Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire, défendent une concurrence au service d’une agriculture compétitive et moderne, facteur de profit pour les agriculteurs français et de croissance de l’économie lors du colloque « Agriculture et concurrence » organisé par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).
Devant un public de près de 300 personnes composé d’acteurs des filières agricoles et alimentaires, et notamment de représentants des organisations professionnelles, François BAROIN et Bruno LE MAIRE ont rappelé que le secteur agricole est « l’un des secteurs clefs de l’économie française et un atout déterminant pour sa compétitivité », constituant un facteur essentiel de croissance.
François BAROIN s’est exprimé pour une concurrence conçue comme « un outil qui doit permettre de garantir l’allocation optimale des ressources et la viabilité de notre économie », soulignant que « pour l’Europe comme pour la France, la concurrence n’est pas une fin en soi ».
Bruno LE MAIRE a par ailleurs rappelé les difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs français et la nécessité de la régulation des marchés agricoles : « les marchés doivent comprendre que les produits agricoles ne sont pas des produits comme les autres ».
Le Gouvernement est totalement engagé dans cette voie :
* le plan d’action pour la filière fruits et légumes de 25 millions d’euros annoncé le 7 septembre comporte notamment l’application du mécanisme de prix d’entrée sur les exportations tel que prévu par la réglementation européenne, afin d’assurer un fonctionnement plus transparent des flux commerciaux avec les pays tiers et un meilleur suivi des accords commerciaux ;
* à l’initiative de la France, les ministres de l’agriculture du G20 ont adopté un « plan d’actions sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture ».
François BAROIN a souligné que le droit de la concurrence était aussi un outil au service de la protection des intérêts agricoles. Il a ainsi rappelé que depuis la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, le ministre de l’économie peut faire sanctionner les pratiques commerciales qui traduisent un « déséquilibre significatif » au détriment des fournisseurs et indique que « dans le secteur agricole, nous entendons poursuivre cette action avec fermeté, aussi longtemps que la concentration de l’offre n’aura pas permis un rééquilibrage naturel des forces ». Le Ministre de l’Economie a ainsi demandé à la DGCCRF qu’elle poursuive et renforce son action de terrain et qu’elle fasse de la lutte contre les déséquilibres dans les relations commerciales dans le secteur agricole une priorité.
Bruno LE MAIRE a par ailleurs plaidé pour une interprétation intelligente, ouverte et moderne du droit de la concurrence afin de faciliter les regroupements de producteurs pour peser dans les relations commerciales.
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