A la veille de l’ouverture du Forum des Iles du Pacifique, Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l’Outre-mer, souhaite que les échanges qui auront lieu lors de cette réunion annuelle se déroulent dans une atmosphère de respect mutuel, loin des caricatures et des amalgames.
Ainsi la Ministre souhaite-t-elle dénoncer la contre-vérité consistant à présenter la relation privilégiée, dans le Pacifique, entre le France et la Polynésie, comme un rapport de colonisation. C’est inexact sur un plan historique et cela ne peut qu’aboutir aujourd’hui à opposer les Polynésiens entre eux.
La Ministre souhaite rappeler que la Polynésie est à ce jour le territoire le plus autonome de la République, c’est-à-dire que les élus de Polynésie sont ceux qui exercent le plus de compétences.
Les Polynésiens ne s’y trompent d’ailleurs pas, leur attachement à la France étant constamment réaffirmé à chaque élection territoriale. Rappelons en effet que les tenants de l’indépendance n’ont jamais été majoritaires en voix à une élection territoriale.
La France est consciente de ses responsabilités en Polynésie. C’est ainsi que le Président de la République a tenu à proposer au Parlement, qui l’a adoptée, la loi du 5 janvier 2010 portant reconnaissance et indemnisation des victimes d’essais nucléaires Francais. Il s’agit d’une avancée historique majeure, qui est à mettre au crédit de ce gouvernement. Du reste, depuis la fin des essais en 1996, l’Etat a toujours accompagné financièrement la Polynésie française. Aujourd’hui encore, les transferts de l’Etat vers la Polynésie représentent 1,5 milliards d’euros tous les ans, soit le tiers du PIB polynésien.
C’est pourquoi Marie-Luce Penchard considère que, dans ces temps difficiles pour les Polynésiens, il est de sa responsabilité de se tenir à leurs côtés en ramenant un peu de sérénité dans ce débat qui est en outre bien loin de leurs préoccupations quotidiennes et de leurs aspirations profondes.