La Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, a qualifié aujourd’hui d’inacceptable l’attaque de l’OTAN sur les services de radiodiffusion d’Etat libyens menée le 30 Juillet, , et a déploré la mort de trois membres du personnel des médias lors de la frappe aérienne qui a également fait 21 blessés.
«Je déplore la frappe de l’OTAN sur la chaîne Al-Jamahiriya et ses installations», a dit la Directrice générale. « Les médias ne devraient pas être la cible des actions militaires. La Résolution 1738 du Conseil de sécurité des Nations Unies (2006) condamne les actes de violence contre les journalistes et le personnel des médias dans les situations de conflit.
«La frappe de l’OTAN est également contraire aux principes des Conventions de Genève qui établissent le caractère civil des journalistes en temps de guerre, même quand ils s’engagent dans la propagande», a ajouté Irina Bokova. «Faire taire les médias n’est jamais une solution. Encourager l’indépendance et le pluralisme des médias est le seul moyen de permettre aux gens d’avoir leur propre opinion », a conclu Mme Irina Bokova. L’OTAN a, pour sa part, publié une déclaration affirmant que l’attaque a été menée conformément à la Résolution 1973, qui autorise l’action militaire en Libye.
L’UNESCO est l’agence des Nations Unies dont la mission consiste à défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse. En vertu de l’Article premier de son Acte constitutif, l’Organisation est tenue « d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue, ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ». À cette fin, elle « favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses ; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image ».