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Eléments d’information en vue du lancement la semaine prochaine de l’appel d’offre offshore par le Gouvernement


Rappel de l’objectif du Grenelle de l’environnement pour l’éolien offshore :

6 000 MW en 2020
Aujourd’hui aucune éolienne offshore dans notre pays.
Appel d’offre de juillet 2011 : 3 000 MW.
Il s’agit d’une première tranche, la seconde sera lancée début 2012
3000 MW correspondent à  600 machines de 5 MW
Nombre de mégawatts heure produits : 9 millions, soit 1,7 % de la production électrique du pays
Nombre d’emplois : la filière éolienne française emploie fin 2010, 11 000 personnes. En 2012, elle devrait représenter 17 000 emplois (source ADEME)

Les 5 zones (5 lots) :

Surface totale : 533 km2

Les territoires portuaires prêts à accueillir les futurs parcs éoliens offshores :

Zone Manche-Mer du Nord : Dunkerque –  Le Havre –  Cherbourg

Zone Bretagne : Brest

Zone Atlantique : Nantes – Saint Nazaire – Bordeaux

La structuration des activités industrielles autour des ports d’accueil potentiels de la filière offshore

Capacités portuaires et offres territoriales

Dunkerque

Le territoire de Dunkerque concentre des compétences fortes en énergie, métallurgie, mécanique et logistique. Il est positionné parmi les premiers ports européens pour le trafic maritime, dispose de vastes espaces pour le stockage, le transport de pièces d’éoliennes et bénéficie d’une position stratégique pour le développement de l’éolien offshore sur la côte Atlantique, la façade Manche/mer du Nord jusqu’aux côtes anglaises, néerlandaises, allemandes et danoises. C’est sur le site portuaire de Dunkerque qu’on été assemblées les éoliennes du plus grand parc éolien offshore au monde situé au large des côtes de Thanet au Royaume-Uni.

Le Havre

Le territoire du département de Seine-Maritime possède d’ores et déjà des infrastructures portuaires et énergétiques adaptées à la logistique et à l’acheminement de pièces lourdes, telles que celles utilisées par l’industrie éolienne offshore. Le Port de Rouen/ Le Havre représente le premier port maritime français. De nombreux secteurs sont présents sur ce territoire  dans les secteurs de la pétrochimie, l’automobile, l’aéronautique, la chimie, l’électronique etc. Le territoire compte également de nombreux sous-traitants dans les domaines de la fonderie et le travail des métaux, la plasturgie, les matériaux, la chaudronnerie, l’électricité, la construction navale ou la maintenance industrielle.

Cherbourg

La Basse-Normandie s’est engagée dans un processus collaboratif associant le Conseil Régional, le département de la Manche et l’agglomération de Cherbourg. Avec les Ports Normands Associés, la Miriade (Mission pour l’innovation et le développement économique régional), le territoire dispose des capacités nécessaires au développement de la filière industrielle éolienne offshore et de l’ensemble des énergies marines. Les Ports Normands Associés ont décidé d’accroître la capacité du port avec l’extension du quai des Flamands de 220 mètres, ce qui représente un investissement de 50 millions d’euros. Cette opération permettra d’accroître les avantages de ce site.

Brest

L’Agence Economique de Bretagne et le cluster d’entreprises Bretagne Pôle Naval pilotent le développement d’une filière industrielle dans le secteur des énergies marines renouvelables. La région regroupe effectivement toutes les compétences et les savoir-faire dans les métiers de cette filière avec une centaine d’entreprises, filiales ou établissements de grands groupes industriels ou PME performantes et innovantes.

Ces entreprises, au nombre de 70, représentant près de 800 salariés, présentes sur le secteur naval et de l’énergie notamment éolienne, sont des chantiers navals, des sociétés d’ingénierie, des réalisateurs de travaux par spécialité (notamment dans la mécanique, la tôlerie, l’électricité et l’électronique), des fournisseurs d’équipements (notamment de mâts, de structures composites, de mesures physiques) et des prestataires de services associés (en particulier dans la logistique, le transport et la manutention).

Les principaux ports, propriété du Conseil Régional, ont un positionnement géographique optimal pour les projets en Manche et en Atlantique. Les ports de Brest et de Lorient  sont particulièrement bien adaptés pour la réalisation des fondations et des structures et pour l’assemblage des turbines bord à quai avec des espaces disponibles respectifs de 36  et de 5 hectares.

Les actions en cours permettront aux entreprises de se positionner en fournisseur, prestataire ou sous-traitant des développeurs de projet et de leurs partenaires pour la logistique, les fondations, les structures métalliques, la fourniture d’équipements, l’assemblage des éoliennes, les infrastructures électriques, l’exploitation et la maintenance.

Plusieurs pistes sont étudiées pour proposer des sites d’expérimentation,  de fabrication de pièces ou l’assemblage d’éoliennes. Ainsi, le polder de Brest pourrait se prêter à la construction de fondations, l’assemblage des différentes pièces et à la maintenance, en raison notamment de ses facilités d’accès et de l’espace disponible. Les ports de Lorient et Saint-Malo pourraient servir de sites pour l’assemblage de sous-ensembles et la maintenance.

Nantes Saint-Nazaire

La Loire-Atlantique rassemble une forte concentration française de savoir-faire, de compétences et de capacités dans le domaine de la construction navale, qui représente une activité économique et industrielle majeure. Dans la perspective du développement de l’éolien offshore en France, plusieurs groupements d’entreprises se sont formés au cours des derniers mois, autour de la chambre de commerce et de l’industrie de Nantes Saint-Nazaire, sur les différents types de fondations, la fabrication des câbles, l’assemblage à terre, la logistique, la maintenance, la fabrication de composants mécaniques et électromécaniques.

Au sein de ce regroupement, le cluster Néopolia regroupe plus de 130 entreprises, possédant des compétences dans les secteurs naval, aéronautique, offshore et ferroviaire. Il a constitué une filière marine d’une soixantaine d’entreprises, qui prépare aujourd’hui sous forme de partenariat entre entreprises une diversification de ses activités vers l’éolien offshore, notamment pour la fabrication de mâts, la logistique, le déchargement, l’entreposage des composants d’éoliennes.

Les infrastructures portuaires sont en cours d’évolution afin de proposer une offre adaptée à l’éolien offshore. En effet, le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire est spécialisé dans la manutention de charges lourdes, avec la présence de plusieurs acteurs importants qui réceptionnent déjà les éoliennes destinées aux installations à terre, avant de les stocker à Montoir. Le territoire possède une longue expérience de la fabrication d’ensembles métalliques complexes pour la construction navale et aéronautique. Le port de Saint Nazaire et le site du Carnet sont des sites pouvant servir à l’assemblage d’éoliennes destinées à des parcs offshore.

Bordeaux

La région bordelaise compte aujourd’hui plusieurs industriels éoliens dont EADS Astrium, qui fabrique des pales d’éoliennes et Plastinov, qui réalise des pièces en matériaux composites. Plusieurs sous-traitants de l’aéronautique, de l’automobile et de la construction navale, représentant 400 entreprises, soit plus de 20 000 emplois, souhaitent se positionner sur le marché de l’éolien offshore comme sous-traitants des constructeurs d’éoliennes, avec des compétences en mécanique, logistique, électricité, usinage… La région dispose de la première formation française pour la production de pièces en matériaux composites de grande dimension. Bordeaux bénéficie de sa position au cœur de l’Océan Atlantique et possède les infrastructures portuaires et fluviales adaptées à l’acheminement des grandes pièces dont les composants destinés à l’installation des parcs éoliens en mer.