Le centre d’hébergement de stabilisation Valgiros, situé au 210 bis rue de Vaugirard dans le 15ème arrondissement de Paris, est une nouvelle démonstration de cette capacité des associations à innover en matière de prise en charge des personnes sans-abri.
Géré par l’association « Aux captifs la libération », le centre Valgiros a ouvert ses portes en juillet 2010 et il peut accueillir 32 personnes (21 personnes en situation d’exclusion plus ou moins forte et 11 bénévoles). Au total, l’Etat aura investi 1,2 millions d’euros pour rendre ce projet possible et chaque année il soutiendra le fonctionnement du centre à la hauteur de 300 000 euros par an.
Le centre de stabilisation Valgiros est une structure d’hébergement originale car c’est un lieu de mixité, hommes, femmes, jeunes et vieux, sans-abri et bénévoles y vivent ensemble dans la tolérance et le respect de l’autre. Valgiros est aussi un lieu de vie où les personnes accueillies sont responsabilisées et impliquées dans le fonctionnement du centre ; elles deviennent alors actrices de leur réinsertion.
Le centre Valgiros illustre le développement d’une offre globale et diversifiée de lieux d’accueil pour les personnes sans domicile fixe. Malgré les polémiques, l’Etat est plus que jamais engagé pour améliorer l’accueil des sans-abri. La France et l’Ile-de-France n’ont jamais compté autant de places d’hébergement ouvertes qu’aujourd’hui. L’Ile-de-France dispose de 43 000 places d’hébergement généraliste dont 4 000 places en intermédiation locative (c’est-à-dire dans de vrais appartements). Les capacités d’accueil ont été augmentées de 65% en 5 ans !
Les places d’hébergement sont donc plus nombreuses, mais le grand changement réside dans la qualité et le caractère plus humain des nouveaux centres d’accueil. Ces derniers redeviennent des lieux de vie acceptables. Au centre Valgiros par exemple, les personnes de la rue sont non seulement bien accueillies et professionnellement prises en charge, mais tout est aussi organisé afin qu’elles puissent renouer des liens sociaux, reprendre goût à la vie et se réintégrer en vue d’accéder à un logement.
La deuxième priorité du Gouvernement, c’est en effet de permettre et d’accompagner le retour vers un véritable logement personnel, symbole de la réinsertion réussie de ces personnes. L’enjeu est alors de mettre à disposition des logements sociaux et pour cela aussi le Gouvernement s’engage puisqu’en 2010 un nombre record de 131 000 logements sociaux ont été financés. Le nombre de logements très sociaux, les moins chers pour l’occupant, a particulièrement augmenté, puisque 26 000 ont été financés, soit 5 fois plus qu’il y a 5 ans.
C’est à l’occasion d’inaugurations comme celles du centre de stabilisation Valgiros qu’on se rend pleinement compte qu’un changement s’est opéré en matière d’hébergement des personnes de la rue. Non seulement l’Etat s’investit pleinement et plus que jamais en faveur de cette cause, mais les objectifs ne sont plus les mêmes et le degré de qualité des centres est désormais renouvelé pour garantir une meilleure réinsertion possible des sans-abri.
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