L’Autorité de surêté nucléaire vient de préconiser la prolongation pour dix ans du réacteur 1 de Fessenheim (Haut-Rhin), doyen des réacteurs nucléaires français. Fessenheim est entrée en service en 1977 et a été l’objet de multiples incidents. Cette centrale est obsolète : la cuve du réacteur 1 de Fessenheim a été construite sur une dalle de béton qui est la plus mince du parc nucléaire (trois fois moins épaisse que la dalle de Fukushima).
Plus de 85.000 personnes ont signé une pétition du collectif Stop Fessenheim, demandant l’arrêt de cette centrale. Pourtant les autorités continuent à rester aveugles au risque que fait courir Fessenheim à la population.
Cette obstination est d’autant plus surprenante que les voisins Suisses et Allemands ont pris la mesure du risque nucléaire. Après Fukushima, l’Allemagne a décidé d’arrêter les réacteurs entrés en service avant 1980, et de sortir définitivement du nucléaire en 2022. De même le Conseil fédéral Suisse a pris la décision de ne pas remplacer les centrales actuelles.
Après la relance de l’EPR, le moratoire sur le solaire, les obstacles à l’éolien, la France s’enfonce dans une politique du tout-nucléaire aussi dépassée que dangereuse. Le gouvernement doit prendre la décision de fermer Fessenheim !
Cécile Duflot, Secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts