Yvon LE MAHO, Président du conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, et Julien BOUCHER, maître des requêtes au Conseil d’Etat, ont remis à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, le rapport relatif à l’organisation française de l’expertise en matière de biodiversité. Cette analyse était un engagement du Grenelle.
Les mécanismes à l’œuvre dans les milieux naturels sont complexes, si bien qu’il n’est pas toujours simple de les comprendre, de les modéliser, de prévoir l’effet d’une modification d’une de leurs composantes. Pour une meilleure intégration de la biodiversité dans toutes les activités humaines, les décideurs publics et privés ont pourtant besoin de pouvoir accéder simplement à une expertise solide, qui puisse éclairer leurs choix.
Eclairés par l’analyse de l’organisation de pays voisins -Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Suède- et par l’examen attentif des dysfonctionnements constatés en France, les rapporteurs ont proposé deux pistes de travail principales, qui seront approfondies.
La première concerne les moyens nouveaux à mettre en œuvre pour assurer, sur le long terme, la collecte et la pérennité des données de recherche relatives à la biodiversité. L’identification d’un réseau de personnes réparties dans les unités et spécialisées dans cette fonction est proposée.
La seconde concerne l’amélioration du fonctionnement en réseau des organismes détenteurs de capacité d’expertise. La constitution d’un Groupement d’intérêt public à cet effet, regroupant les organismes détenant l’expertise et les principaux demandeurs publics l’Etat et les collectivités, est proposée. L’articulation avec la réflexion sur une agence de la nature, qui se poursuit, devra être assurée.
« Une des orientations stratégiques de la nouvelle stratégie nationale de la biodiversité vise à assurer la cohérence des politiques et l’efficacité de l’action. Cet objectif ne pourra être atteint sans une expertise transparente, collégiale et mieux organisée. C’est un préalable pour appuyer l’ensemble des décisions publiques et pouvoir respecter notre engagement de reconquête de la diversité biologique dans notre pays » a souligné Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.
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