La deuxième édition du Forum international sur le sport au service de la paix et du développement a pris fin aujourd’hui au siège des Nations Unies à Genève avec l’adoption d’une série de recommandations visant à utiliser le potentiel du sport pour encourager le changement.
Organisé conjointement par le Comité International Olympique (CIO) et le bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix, ce forum de deux jours s’est intéressé à la contribution du sport à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), à l’héritage pérenne que de grands événements sportifs comme les Jeux Olympiques peuvent laisser sur le plan humain et au développement d’une culture de paix par le sport.
Dans les recommandations, les participants appellent les Nations Unies à faire de l’accès à l’éducation physique et sportive l’un des indicateurs du développement humain; ils préconisent également le recours à des outils d’évaluation communs pour observer l’impact du sport sur le développement socio-économique et invitent les États membres de l’ONU à soutenir et observer la Trêve olympique.
« Les recommandations adoptées aujourd’hui sont les dernières mesures en date prises de concert avec l’ONU pour promouvoir, de façon concrète et proactive, la paix et le développement par le sport, » a déclaré aujourd’hui le président du CIO, Jacques Rogge. « La question n’est pas de savoir si le sport contribue à l’amélioration de la société – c’est un point sur lequel nous sommes tous d’accord. La vraie question est de savoir comment renforcer son influence et rendre cette contribution encore plus concrète. »
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, s’est lui aussi adressé à l’assistance composée de plus de 350 experts originaires de plus de cent pays.
Ainsi qu’il l’a déclaré : « Le sport est aujourd’hui un langage universel, un dénominateur commun qui fait tomber tous les murs, toutes les barrières. Le sport est une industrie planétaire dont les pratiques peuvent avoir une incidence sur le plan mondial. Et par-dessus tout, le sport est un instrument puissant au service du progrès et du développement. »
Le forum qui vient de s’achever est un exemple parmi tant d’autres de la coopération entre le CIO et l’ONU. Le CIO et ses partenaires au sein du système onusien utilisent en effet le sport pour lancer diverses initiatives partout dans le monde dans des domaines tels que l’aide humanitaire, l’édification de la paix, l’éducation, la parité hommes/femmes, l’environnement et la lutte contre le VIH/sida.
En Haïti, par exemple, le CIO et le Programme alimentaire mondial travaillent de concert pour apporter une aide alimentaire ainsi que du matériel sportif et récréatif de base (équipements sportifs du CIO) aux enfants dans certaines des zones les plus pauvres du pays, qui a été dévasté par un tremblement de terre en janvier 2010. En Namibie, le CIO s’est associé au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour lancer un ambitieux programme éducatif et sportif sur trois ans destiné aux milliers de jeunes qui vivent dans un camp de réfugiés.
Le Forum international sur le sport au service de la paix et du développement réunit divers experts dans les domaines du sport et du développement, des représentants de gouvernements, d’organismes d’aide et d’universités. Parmi les intervenants cette année, Pál Schmitt, président de la République de Hongrie et membre du CIO, Hugh Robertson, ministre britannique des Sports et des Jeux Olympiques, Mario Pescante, président de la commission des relations internationales du CIO, et Wilfried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix.