En 2010, la fréquentation des musées nationaux du ministère de la Culture et de la Communication s’établit à 26 637 951 visites. Elle est quasi stable par rapport à celle de l’année précédente.
Des hausses importantes de fréquentation ont été constatées sur l’ensemble du territoire national, mais cette tendance caractérise d’abord les établissements de taille moyenne et modeste.
A Paris et en Ile de France, ce sont les musées Delacroix (+ 44%), de l’Orangerie (+22%), des Arts décoratifs (+20%) et Nissim de Camondo (+22%), la cité de la Céramique à Sèvres (+16%) et le château-musée de Fontainebleau (+ 10 %) qui s’illustrent.
Parmi les cinq établissements dépassant habituellement le million de visites, seule la fréquentation du domaine national de Versailles et de Trianon est en hausse (+ 8%). Si une baisse peu significative (-1%) touche les musées du Louvre et d’Orsay, en revanche le musée national d’art moderne – Centre Pompidou et le musée du quai Branly enregistrent une baisse de 11%.
Dans certains établissements franciliens, un net recul est également à noter : -27% à la Cité de la musique, -19% au musée national de la Renaissance à Ecouen, -12% au musée national de Port-Royal des Champs.
Dans les autres régions, une majorité d’établissements connaissent une hausse de fréquentation substancielle. Il en est ainsi au musée national de la préhistoire aux Eyzies (+10%), à la maison Bonaparte à Ajaccio (+10%), au musée Magnin à Dijon (+15%) ou encore au château de Pau (+20%).
Néanmoins, quelques établissements accusent des baisses plus ou moins importantes à l’instar du musée Picasso de Vallauris (-26%), du château de Compiègne (-13%) ou des musées Napoléonien et Africain de l’ile d’Aix (-5%).
Enfin, malgré le succès triomphal de l’exposition « Monet » (698 523 visites au 31 décembre 2010 et 913000 au total), la fréquentation annuelle des Galeries nationales du Grand Palais est en recul de 3 % (1 532 459 au lieu de 1 577 539 en 2009).
Plusieurs facteurs expliquent ces performances croisées :
1. une programmation d’expositions temporaires qui a conquis les publics ;
2. la fermeture complète du musée Picasso à Paris pour travaux de rénovation jusqu’en 2012 et celle partielle du musée Picasso à Vallauris ;
3. un plus grand nombre de touristes nationaux en visite dans les musées, venant compenser une diminution du nombre des touristes étrangers due notamment au nuage de cendre islandais.
Un facteur supplémentaire est à prendre en considération, qui explique la stabilité d’ensemble de la fréquentation : la poursuite des effets bénéfiques des mesures de gratuité d’avril 2009. En effet, le nombre de visites générées, en 2010, par ces mesures s’élève à 2 147 066 pour les jeunes de 18 à 25 ans et 323 580 pour les enseignants bénéficiant du Pass Education. En comparaison, sur la période équivalente de 2009, la proportion de jeunes est augmentée de 30% et celle des enseignants de 9%.
Au total les visites gratuites dans les musées nationaux du ministère de la Culture et de la Communication représentent cette année 35% de la fréquentation globale (+2%).
Enfin, si le volume global de fréquentation est quasi stable, le nombre moyen de visites par établissement est quant à lui en hausse pour se situer à 739 943 visites, soit 2% de progression, avec 35 musées nationaux totalement ouverts au public en 2010 (un de moins qu’en 2009) et les expositions du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée au fort Saint-Jean qui préparent l’ouverture en 2013.