Le Plan cancer 2009-2013, voulu par le président de la République, dans sa mesure 14, prévoit de lutter contre les inégalités d’accès et de recours aux dépistages des cancers, de favoriser l’adhésion et la fidélisation aux programmes de dépistage et de réduire les écarts entre les taux de participation.
Pour répondre à ces objectifs, l’Institut national du cancer, en partenariat avec le Ministère chargé de la Santé, l’Assurance maladie, la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et le Régime Social des Indépendants (RSI), lance « Mars bleu », le mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal.
Un nouveau programme d’information et de communication est déployé à cette occasion.
Il vise principalement à favoriser le passage à l’acte des personnes de plus de 50 ans, en les incitant à parler du dépistage avec leur médecin traitant. En effet, c’est le médecin traitant qui remet le test de dépistage à son patient, or le sujet du dépistage du cancer colorectal n’est aujourd’hui pas suffisamment abordé en consultation.
Ce programme d’information renouvelé, destiné aux populations cibles, aux professionnels de santé concernés et aux acteurs de proximité (structures départementales en charge du dépistage, associations…) vise donc à créer une parole réflexe sur le dépistage du cancer colorectal avec le médecin traitant. C’est le sens de la signature de la nouvelle campagne nationale : « Dès 50 ans, c’est le moment… de parler du dépistage du cancer colorectal à mon médecin ».
Lancement de la campagne « Mars Bleu », le mois national de mobilisation contre le cancer colorectal
Le dépistage du cancer colorectal permet d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement et de détecter des adénomes [1], avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.
Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal mis en place depuis 2009 sur l’ensemble du territoire, s’adresse aux hommes et aux femmes âgées de 50 à 74 ans, invités tous les deux ans à se faire dépister. Près de 17 millions de personnes sont concernées par ce programme, placé sous la responsabilité du Ministère chargé de la santé et piloté par la Direction Générale de la Santé (DGS).
Il faut rappeler que le cancer colorectal reste aujourd’hui en France, avec près de 40 000 nouveaux cas estimés en 2010, le 3ème cancer le plus fréquent, derrière le cancer de la prostate (71 500 nouveaux cas) et le cancer du sein (52 500 cas) [2]. Par ailleurs, le cancer colorectal constitue, avec environ 17 400 décès estimés en 2010, la deuxième cause de mortalité par cancer en France après le cancer du poumon (voir la fiche annexe n°1 « Épidémiologie du cancer colorectal » du dossier de presse).
Si la notoriété du dépistage du cancer colorectal a largement progressé [3], la participation au programme de dépistage organisé reste à améliorer. Sur la période 2009-2010, la participation nationale a ainsi été de 34 % [4] (36,5 % chez les femmes et 31,4 % chez les hommes), avec de fortes disparités selon les régions. « En faisant évoluer les mentalités sur ce sujet, en le dédramatisant avec pédagogie et conviction, nous parviendrons, j’en suis sûre, à augmenter le taux de participation sur l’ensemble du territoire » a déclaré Nora BERRA, Secrétaire d’État chargée de la Santé.
Parmi les actions mises en place dans ce programme :
* une campagne TV qui sera diffusée du 7 mars au 24 avril sur le thème « Des chiffres et des lettres », parodie du célèbre jeu télévisé, avec pour objectif de mettre le sujet du dépistage du cancer colorectal à l’esprit du grand public ;
* une campagne radio axée sur le bon moment pour parler du dépistage à son médecin, à partir de 50 ans, sera diffusée du 14 mars au 19 avril ;
* une campagne presse diffusée notamment dans la presse quotidienne régionale ;
* un film pédagogique sur internet pour rappeler les bénéfices et les modalités concrètes du dépistage, accessible notamment sur le site de l’INCa www.e-cancer.fr, sur les plateformes vidéo (YouTube, Daily Motion) et sur Facebook.
* des actions spécifiques en direction des publics potentiellement plus difficiles à sensibiliser :
o les hommes de 50 à 55 ans, avec un dispositif renforcé sur internet notamment :
o les personnes d’origine migrante, avec une campagne radio sur les stations Africa n°1, Beur FM et Radio Orient, du 14 mars au 19 avril et une campagne d’affichage ciblé dans les téléboutiques (2 160 faces) à Paris, Marseille, Lyon, Lille et Strasbourg, du 14 au 27 mars,
o les personnes en situation de vulnérabilité sociale, avec des partenariats avec l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) et l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) ;
* la mobilisation des acteurs locaux (structures de gestion des dépistages, professionnels de santé, caisses d’assurance maladie, associations…) qui mèneront des actions d’information sur le terrain tout au long de ce mois de mars à l’aide des nombreux outils mis à leur disposition.
Retrouvez tous les outils de cette campagne sur : www.e-cancer.fr
[1] Un adénome du côlon ou du rectum est une tumeur bénigne de la muqueuse du côlon ou du rectum.
[2] Hospices civils de Lyon / Institut de veille sanitaire / Institut national du cancer / Francim / Institut national de la santé et de la recherche médicale. Projections de l’incidence et de la mortalité par cancer en France en 2010. InVS. Avril 2010. 75 p. Disponible sur : http://www.invs.sante.fr/applicatio… (consulté le 21 février 2011)
[3] Selon l’enquête barométrique INCa/BVA, Les Français face au dépistage des cancers, janvier/février 2009, 9 personnes sur 10 déclarent savoir qu’il existe un dépistage du cancer colorectal
[4] Chiffres InVS 2011. http://www.invs.sante.fr/display/?d…
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