François BAROIN, félicite les services douaniers, qui viennent de démanteler en régions lyonnaise et parisienne un réseau de distribution de 4-méthylethcathinone, plus communément appelée 4-MEC. Ce produit proche de la méphédrone est un psycho-stimulant qui peut provoquer des troubles cardiaques et des hémorragies cérébrales. 52 kg de cette substance ont été saisis au titre d’importation sans déclaration de marchandise prohibée et 5 personnes interpellées.
Suite à des signalements des douanes belges et allemandes, des agents de la Direction des opérations douanières procèdent le 8 février à la livraison surveillée en région lyonnaise de deux colis postaux contenant 21,3 kg de poudre blanche déclarée « produit anti-corrosion » et analysée par les experts du Service Commun des Laboratoires Douane/DGCCRF comme étant de la 4-MEC. Après avis du pharmacien-inspecteur de la douane judiciaire, la poudre est saisie. La visite domiciliaire chez les destinataires du colis permet la découverte d’un autre kilogramme de poudre blanche, en cours d’analyse. Trois individus sont placés en retenue douanière puis en garde-à-vue.
En charge de l’affaire, le Service National de la Douane Judiciaire poursuit les investigations et procède durant les jours qui suivent à plusieurs interpellations entre Lyon et Paris :
– les officiers de douane judiciaire lyonnais interpellent dans la matinée du 9 février une étudiante chinoise ayant participé au trafic et saisissent 8,5 kg de poudre à son domicile ;
– les services douaniers de Lyon St Exupéry interceptent, les 11 et 15 février, 22 kg de 4-MEC supplémentaires destinés aux individus interpellés ;
– deux perquisitions et une interpellation sont menées les 16 et 17 février à Bondy (93)et à Pau (64).
Il ressort d’ores et déjà des investigations et auditions que ce réseau, actif depuis plusieurs mois, était en charge de la réception de quantités importantes de 4-MEC en provenance de Chine. La substance était ensuite reconditionnée en paquets de 1, 2 ou 5 kg et réexpédiée depuis la région lyonnaise vers des semi-grossistes opérant dans différents pays de l’Union européenne (Irlande, Grande-Bretagne, Allemagne ou Pologne). Ces derniers en assuraient ensuite la diffusion auprès de la population via un système de « deal » classique, au prix de 10 à 15 euros le gramme. L’organisation mise en cause, productrice de psychotropes de synthèse variés, produisait et expédiait des molécules légèrement modifiées afin de contourner les législations antistupéfiants des pays de destination concernés.
Le 27 janvier dernier, le Ministre avait déjà souligné la forte progression des saisies de drogues de synthèse par la douane en 2010, qui reflète une évolution des consommations.
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