Depuis jeudi dernier, près de trois cents personnes auraient perdu la vie en Libye, dont une soixantaine pour la seule journée de dimanche. Les opposants au régime du dictateur Mouammar Kadhafi, colonel au pouvoir depuis 1969, qui réclament légitimement la liberté, dans le sillage des peuples tunisien et égyptien, sont tirés comme des lapins par les forces de l’ordre libyennes. Le fils cadet de Kadhafi, Seïf Al-Islam, se voyant déjà succéder à son père, s’est permis de faire un sinistre chantage, prédisant « des rivières de sang dans toute la Libye » si les manifestations du peuple libyen continuaient. Et le bilan morbide ne cesse de s’alourdir.
Face à cette répression sanguinaire d’une dictature d’un autre âge, l’ensemble de la communauté internationale doit réagir fermement :
Etant donné que la Libye, quatrième pays producteur de pétrole en Afrique avec près de 1,8 million de barils par jour, exporte 70% de son pétrole vers les pays d’Europe, dont l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la France, Europe Ecologie Les Verts demande à l’Union européenne la suspension immédiate de toute importation de pétrole libyen. L’UE doit plus largement annuler l’ensemble des négociations en cours concernant l’accord-cadre de coopération et de partenariat UE-Libye, notamment dans le domaine de l’immigration.
Face à un gouvernement qui continue de tirer sur sa population, EELV demande également à la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, de saisir le conseil pour qu’il adopte une résolution ferme de condamnation du pouvoir libyen du Colonel Kadhafi et de ses sbires. Une opération de maintien de la paix permettant de faire cesser les exactions semble être le minimum à prévoir pour l’instant face à l’intransigeance d’un pouvoir aux aboies
EELV appelle à participer à la manifestation de solidarité avec le peuple libyen contre la dictature qui aura lieu ce lundi 21 février 2011, à partir de 18h, Place de la Fontaine des Innocents, métro/RER Les Halles.
Et nous rappelons notre soutien à tous les peuples qui réclament actuellement la liberté, en Algérie, au Maroc (où cinq personnes viennent de perdre la vie dans des manifestations), au Yémen, à Bahreïn, à Djibouti (où la France possède une importante base militaire), etc.
Il serait bien que cette fois-ci, l’Europe, la France et les Nations Unies se montrent à la hauteur de l’histoire.
Djamila Sonzogni,
Porte-parole
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