BMW Art & Culture annonce le lauréat 2019 de la Résidence BMW à GOBELINS, l’école de l’image : le photographe Lewis Bush choisi par le jury

P90351982_lowRes_lewis-bush-bmw-residLewis Bush a été désigné lauréat de la Résidence BMW, le 22 mai. Une première sélection a permis à huit photographes émergents d’être auditionnés par le jury afin que celui-ci puisse s’immerger dans leurs projets. Les candidats ont ainsi présenté leurs travaux et leurs projets lors d’un entretien oral avec le jury, avant la délibération finale ce jour.

Les candidats auditionnés ont été choisis parmi 250 postulants ayant présenté des dossiers constitués d’une note de présentation de leur projet pour la Résidence BMW et d’images de travaux antérieurs.

Les candidatures reçues montraient une grande diversité de profils et de travaux. Les postulants étaient à parité des hommes et des femmes, un tiers d’entre eux de nationalité française, les autres postulaient de partout dans le monde.

Ainsi, les photographes Delphine Burtin, Lewis Bush, Julia Gat, Sukayana Ghosh, Lucia Khahoutian, Davide Monteleone, Stéphanie Roland, Ioanna Sakellaraki ont été présélectionnés par un comité composé de Jérôme Jéhel enseignant de GOBELINS, l’école de l’image, Jérôme Sother, directeur de GwinZegal, Emmanuelle Kouchner, fondatrice de la Compagnie culturelle, Chantal Nedjib, présidente de l’image par l’image, Maryse Bataillard, responsable du mécénat de BMW et François Cheval, directeur artistique de la Résidence.

Le jury de la Résidence BMW est composé de Maryse Bataillard, responsable du mécénat BMW Group France, Nathalie Berriat, directrice de GOBELINS, François Cheval, directeur artistique de la Résidence, Hervé Digne, collectionneur, Chantal Nedjib, présidente de l’image par l’image, Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d’Arles, et Christoph Wiesner, directeur artistique de Paris Photo.

Il a sélectionné le projet de Lewis Bush qui l’a convaincu par l’approche critique du fonctionnement de l’image contemporaine. Son projet « Ways of Seeing Algorithmically » met en scène les contradictions actuelles du statut de l’image en proposant une relecture de l’ouvrage de référence de John Berger. Vincent Salimon, président du directoire de BMW Group France a souligné l’importance qu’avait « ce mécénat de création photographique qui permet à BMW d’investir de nouveaux champs de réflexion, aux côtés de partenaires d’une rigueur artistique incontestable, avec qui nous partageons les valeurs d’excellence et d’innovation. »

Nathalie Berriat, directrice de GOBELINS se réjouit :  » La résidence BMW ne cesse de voir son nombre de dossiers de candidatures progresser avec des propositions très variées du studio au documentaire, des approches conceptuelles et une dimension internationale grandissante. Nous sommes très fiers de contribuer à cette aventure et d’accueillir à GOBELINS le nouveau lauréat pour la 3e édition de la Résidence BMW. Nos étudiants photographes et l’équipe pédagogique ont hâte d’expérimenter à nouveau et d’explorer les champs des possibles avec l’artiste. Grâce aux ressources de l’école, le lauréat peut s’orienter sur tous types de travaux, des procédés anciens à la réalité virtuelle. Gageons que tous sortiront grandis de cette belle expérience. »

LE LAUREAT 2019 DE LA RESIDENCE BMW A GOBELINS, L’ECOLE DE L’IMAGE.

Lewis Bush part d’un moment considéré comme historique dans le domaine de la critique des arts visuels, le livre de John Berger « Ways of Seeing ». L’ouvrage publié en 1972, d’après une série d’émissions télévisées, faisait le constat que la sphère de la représentation est en permanence en surcharge d’informations « obscures ». Notre « façon de voir » ne serait que la conséquence d’un ensemble de normes : « voir dépend d’habitudes et de conventions ». John Berger appelait de ses voeux la nécessité d’un regard critique sur le monde des images, la constitution d’une « conspiration des orphelins ».

L’ambition de Lewis Bush a la volonté et l’orgueil de réactualiser « Ways of Seeing ».

Le projet intitulé « Ways of Seeing Algorithmically » vise à « faire quelque chose de semblable pour le nouveau système visuel d’algorithmes et d’intelligence artificielle ». En liaison avec Richard Hollis, qui exécuta la maquette graphique de l’ouvrage original, Lewis Bush le réinterprète en l’illustrant et en le contaminant par ses propres recherches sur l’actualité du médium. « Ways of Seeing Algorithmically », le projet, doit prendre la forme adaptée à la question de l’actualité technologique des images, une application gratuite pour mobile, renvoyant à l’ouvrage de John Berger et aux commentaires de Lewis Bush. Il s’inscrit dans la continuité des travaux précédents, une entreprise de relation entre l’image mécanique, les contraintes sociales et « l’innovation ».

Né en 1988, Lewis Bush est un photographe, écrivain, conservateur et éducateur. Il a travaillé pour l’Organisation des Nations Unies puis a commencé à pratiquer la photographie documentaire en 2012. Son travail explore diverses formes de pouvoir contemporain, de l’impact destructeur du redéveloppement des entreprises sur sa ville natale de Londres, aux inégalités systémiques du monde de l’art. Les projets de Bush ont été présélectionnés, notamment pour le Tim Hetherington Visionary Award 2017, le Prix du livre Luma des Rencontres d’Arles, le Prix du livre Photo Espana et le Bar Tur

Photobook Award. Entre 2011 et 2016, il a également dirigé Disphotic, un blog sur la photographie et la culture visuelle. Il a organisé de nombreuses expositions et enseigne les cours de photojournalisme et de photographie documentaire au London College of Communication.

LE DISPOSITIF DE LA RESIDENCE BMW.

Le lauréat reçoit de BMW Group France une bourse de 8 000 €. Par ailleurs, l’entreprise finance la production des recherches et des oeuvres pendant la Résidence ainsi que les expositions personnelles montrées aux Rencontres d’Arles et à Paris Photo. Un livre est publié en coédition avec les éditions Trocadéro dans la collection BMW Art & Culture pour présenter l’intégralité du travail effectué pendant la résidence.

Le directeur artistique, François Cheval, accompagne le lauréat dans ses recherches. Il assure l’appareil critique et le commissariat des expositions.

GOBELINS, l’école de l’image coordonne le projet techniquement et scientifiquement. Le lauréat sera accompagné par l’équipe pédagogique et par un assistant-étudiant photographe en 3ème année. Il bénéficie des moyens techniques de l’école pour la réalisation.

BMW et GOBELINS partagent la même volonté de transmission et de diffusion des pratiques artistiques. C’est pourquoi BMW accompagne le programme d’égalité des chances créé par l’école, en donnant une bourse à deux étudiants pour leur cursus en photographie.

Initiée en 2011, la Résidence BMW est née du souhait de développer les pratiques photographiques contemporaines, de l’envie d’aller vers de nouveaux espaces de création. Menée pendant les 6 premières années au musée Nicéphore Niépce et désormais à GOBELINS, la Résidence BMW favorise l’émergence de talents et offre à ses lauréats un espace de libre expression, accompagne leur production artistique et permet une visibilité exceptionnelle auprès des professionnels et des amoureux de la photographie.

Ce mécénat de BMW Group France s’inscrit dans une politique de mécénat initiée il y a près de 50 ans par BMW Group qui soutient plus de 100 projets culturels dans le monde entier, dans l’art moderne et contemporain, le jazz et la musique classique, ainsi que dans l’architecture et le design contribuant ainsi à la diffusion de la connaissance et des arts. Dans chacun de ses partenariats, BMW Group garantit une liberté absolue aux artistes, car celle-ci est aussi essentielle à l’aboutissement d’un travail artistique novateur qu’à l’émergence d’innovations majeures dans une entreprise prospère.

Depuis 15 ans, BMW Group France soutient la photographie, en cohérence avec son activité fondamentalement basée sur l’innovation, l’esthétique et le plaisir de conduire. Cet engagement s’est d’abord concrétisé aux côtés de Paris Photo dans le Prix BMW – Paris Photo. Décerné pendant 8 ans, ce prix est devenu une référence internationale primant le travail d’artistes présentés par les galeries et contribuant au renouvellement du langage photographique. BMW est partenaire de Paris Photo depuis cette date. Ce soutien à la photographie s’est ensuite poursuivi avec le partenariat avec les Rencontres d’Arles, depuis dix ans avant de se renforcer en 2011, avec la mise en place de la Résidence BMW.

PRE-SELECTION DU JURY DE LA RESIDENCE BMW 2019

DELPHINE BURTIN

Née en 1974, Delphine Burtin vit et travaille à Lausanne (Suisse). Après des études en graphisme, elle travaille comme designer pendant plusieurs années. En 2011, elle étudie la photographie à l’École Supérieure d’Arts Appliqués de Vevey. L’année suivante, la série « Disparition » est présentée au Photoforum PasquArt et aux Boutographies à Montpellier. En 2013, sa série de fin d’études «Encouble» est sélectionnée pour le photobook de l’année Paris Photo, Fondation Aperture 2013. Elle remporte le 1er prix lors de l’exposition Sélection au Photoforum PasquArt, et elle est lauréate du Prix HSBC 2014.

JULIA GAT

Julia Gat, née en 1997 en Israël, est une photographe basée entre Marseille et Rotterdam. Elle a étudié les arts et les sciences humaines à l’Open University au Royaume-Uni, avant de rejoindre l’Académie Willem de Kooning de Rotterdam (Pays-Bas). Son travail a remporté le 1er prix du Festival Portrait (s) de Vichy en 2016 et a été ensuite sélectionné pour « Les Coups de coeurs » de Sylvie Hugues à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2017. Il a été exposé en Europe et à New York et a été publié dans PHOTO Magazine, Fisheye Magazine, iGNANT, L’Oeil de la photographie, l’Insensé Photo et d’autres. Également intéressée par le commissariat d’expositions, Julia a créé la « Curatorial Family Business », mettant en lumière l’enjeu de son thème principal sur la documentation familiale. Julia travaille en tant que responsable des médias numériques pour la Compagnie Emanuel Gat Dance, pour lequel elle réalise des photos et vidéos sur la danse depuis 2016. Avec cette compagnie, Julia a récemment réalisé son premier court métrage pour la série « Monuments en Mouvement », tournée au Jardin du Palais-Royal à Paris et produit par Les Films Jack Fébus.

SUKAYANA GOSH

Né en 1973, vit et travaille à Calcutta. Artiste, cinéaste d’animation et dessinatrice dont la pratique se situe dans les domaines de la peinture, de la photographie, de l’animation et de l’image en mouvement. Après un Baccalauréat en peinture à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université M.S de Baroda et un diplôme en animation de l’Institut National de design d’Ahmedabad, elle a été nommée pour le prix Charles Wallace India Trust et le Sarai Independent Fellowship. Elle reçoit des commandes pour l’ambassade de France en Inde, la Royal Commonwealth Society et l’organisme Motiroti au Royaume-Uni. Elle a été plusieurs fois en résidence d’artiste à Khoj, New Delhi, à Bristol dans les Spike Island, Royaume-Uni et à AIR à Vallauris, France. Son travail a fait partie de plusieurs expositions nationales et internationales.

LUCIE KHAHOUTIAN

Lucie Khahoutian est une artiste plasticienne née en 1990 à Erevan en Arménie. Elle est diplômée de l’école des beaux-arts Minas Avetysyan en 2010 et a obtenu un diplôme beaux-arts de l’Université américaine d’Arménie en 2012. Le travail de Lucie aspire à créer des rencontres enrichissantes entre la culture visuelle contemporaine occidentale et les fortes références arméniennes traditionnelles. Ses travaux abordent un large éventail de sujets tout en étant très axés sur la religion, la spiritualité et les questions mystiques. Elle a été finaliste au prestigieux Festival Photo Hyères en France, aux Voies Off à Arles et à la bourse PHMuseum. Elle fait partie des lauréats du Cracovie Photo Month 2017. Au cours des derniers mois, elle a été finaliste pour le New Vanguard Award et pour le prix Emerging Talents à Rome. Son travail a été exposé internationalement et publié dans de nombreux magazines. Elle est exposée dans le monde entier et ses oeuvres font partie des collections du Tbilissi Photography and Multimedia Museum et de la Villa Noailles. Elle fait partie du collectif Live Wild et réside actuellement à Paris, en France.

DAVIDE MONTELEONE

Davide Monteleone, né en 1974, est un artiste photojournaliste travaillant sur des projets à long terme de façon indépendante. Il se consacre à l’étude des problèmes sociaux, explorant les relations entre le pouvoir et l’individu. Il est connu pour son intérêt particulier aux pays post-soviétiques, sur lequel il a publié 4 livres : Dusha, Russian Soul en 2007, La Linea Inesistente, en 2009, Red Thistle en 2012, Spasibo en 2013 et The April Theses en 2017. Son travail a été récompensé par plusieurs Prix dont le World Press Photo, l’European Publishers Award et le prix Carmignac du photojournalisme. Il a également obtenu des bourses telles que l’Aftermath Grant.

Son travail est publié régulièrement dans la presse mondiale et ses projets photographiques ont été présentés sous forme d’installations, d’expositions et de projections dans des festivals et des galeries, dont le centre Nobel de la paix à Oslo, la galerie Saatchi de Londres, la Maison Européenne de la Photographie à Paris et le Palazzo delle Esposizioni à Rome.

STEPHANIE ROLAND

Stéphanie Roland, née en 1984, est une artiste plasticienne belge qui a étudié à l’ENSAV-La Cambre (Bruxelles) et à l’UDK (Berlin). Elle participe régulièrement aux jurys académiques des écoles d’art et donne des conférences sur sa pratique. Ses projets ont été intégrés à des expositions d’institutions majeures telles que le musée du Louvre (Paris), le musée Benaki (Athènes), le Botanique (Bruxelles), la Biennale internationale de l’art de Kampala et Bozar (Bruxelles). En 2017, elle a été sélectionnée pour une exposition lors de la 57e Biennale de Venise. Elle a remporté un nombre important de prix et de bourses, notamment la bourse de la fondation Vocatio, le prix Médiatine et le prix Full Contact du festival international de la photographie SCAN Tarragona. Elle a été sélectionnée pour le prix HSBC, le prix Leica Oskar Barnack et le Vevey International Photography Award.

IOANNA SAKELLARAKI

Née fin 1989, en Grèce, Ioanna Sakellaraki est basée à Londres. Diplômée en photographie, journalisme et culture, elle explore la fine ligne de démarcation entre isolement et obsession recherchant la connexion des humains et des lieux, à travers des formes personnelles et subjectives de photographie documentaire. Elle a montré son travail dans trois expositions solos et plusieurs festivals de photographie, notamment le Athens Photo Festival, le Kolga Tbilisi Photo Festival et le Retina Scottish International Photography Festival. Son travail, « Aidos », a été sélectionné pour le Prix Levallois 2018 en France et le Prix Urbanautica 2018. Elle a récemment été récompensée par le Prix de la Bourse postdoctorale de la Royal Photographic Society et a été nominée pour le Prix photographique RBSA au Royaume-Uni.

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